É.-U. 2002. Drame fantastique de Michael Polish avec James Woods, Nick Nolte, Duel Farnes. En 1955, alors que des fonctionnaires évacuent les derniers résidents d'une petite ville condamnée, un enfant mourant rêve qu'il est un ange. Fable crépusculaire sur le thème du passage d'un monde à un autre. Conte surréaliste nourri de références bibliques et de symbolisme. Rythme empesé. Touches d'humour ironique. Oeuvre esthétiquement très achevée. Interprétation dans la note.
En 1955, alors que des fonctionnaires évacuent les derniers résidents d'une petite ville condamnée, un enfant mourant rêve qu'il est un ange. Fable crépusculaire sur le thème du passage d'un monde à un autre. Conte surréaliste nourri de références bibliques et de symbolisme. Rythme empesé. Touches d'humour ironique. Oeuvre esthétiquement très achevée. Interprétation dans la note.
Conte surréaliste nourri de références bibliques et de symbolisme, NORTHFORK est une oeuvre à l'ambiance onirique joliment soutenue, mais dont le rythme empesé risque d'éprouver la patience de certains spectateurs. D'aucuns seront toutefois sensibles à l'atmosphère mystérieuse et magique de cette fable crépusculaire sur le thème du passage d'un monde à un autre; un thème illustré à la fois par cette idée absurde d'une ville que l'on détruit au nom du progrès et par le récit touchant d'un enfant mourant qui rêve de devenir un ange. Un humour ironique, parfois inquiétant, et une imagerie souvent insolite (nourrie par les songes du jeune orphelin), donnent du caractère à cette histoire qui n'est toutefois pas exempte de détails naïfs et artificiels, en particulier dans les passages plutôt lourds mettant en scène le quatuor d'anges adultes. D'autre part, NORTHFORK s'avère très achevé sur le plan esthétique. La photographie aux couleurs délavées tire un excellent parti des paysages presque lunaires du nord du Montana, à mi-chemin entre les plaines désertiques et les Rocheuses. Quant aux interprètes, ils se meuvent avec aisance et conviction dans cet univers peuplé de personnages finalement assez terre-à-terre, en regard des thèmes abordés.
Texte : Martin Girard