É.-U. 2002. Chronique de Douglas McGrath avec Charlie Hunnam, Jamie Bell, Christopher Plummer. Au milieu du XIXe siècle, un jeune homme s'attire la haine de son oncle tyrannique. Adaptation vivante du roman de Dickens. Mélange heureux de mélodrame, d'aventures et de comédie. Évocation d'époque réussie. Très bonne distribution.
Au milieu du XIXe siècle, un jeune homme s'attire la haine de son oncle tyrannique. Adaptation vivante du roman de Dickens. Mélange heureux de mélodrame, d'aventures et de comédie. Évocation d'époque réussie. Très bonne distribution.
Moins souvent transposé à l'écran que d'autres classiques de Charles Dickens, NICHOLAS NICKEBLY représente un défi d'adaptation considérable avec ses 800 pages. Or, malgré l'inévitable travail de synthèse qu'il a dû accomplir, Douglas McGrath réussit quand même à livrer ici une version plus que satisfaisante. On se laisse vite prendre au charme de ce récit haut en couleur où des personnages pétris de sentiments nobles doivent défendre leur bonheur face à des individus au coeur de pierre. Le film est particulièrement poignant dans sa façon de montrer l'exploitation des plus faibles, et tout spécialement des enfants. Or, les aspects mélodramatiques du récit ne menacent jamais d'assombrir complètement le tableau, car le réalisateur se montre habile à épouser le goût de l'aventure et la verve comique de Dickens. Tout cela avec comme toile de fond une évocation réussie de l'Angleterre du milieu du XIXe siècle. Il en résulte un beau spectacle, peuplé de personnages savoureux, attachants ou d'une fascinante vilenie, auxquels donne vie une brochette de comédiens hors pairs, parmi lesquels se distinguent particulièrement Christopher Plummer et Jim Broadbent, dans des rôles juteux de personnages infâmes.
Texte : Martin Girard