Can. 2002. Comédie dramatique de Peter Wellington avec Luke Kirby, Jed Rees, Sarah Polley. Un jeune joueur compulsif monte avec ses amis un réseau de paris à l'occasion de la série de hockey Canada-U.R.S.S. de 1972. Problème de dépendance au jeu traité de façon plutôt légère. Volet sentimental très conventionnel. Climat d'époque bien rendu. Réalisation fonctionnelle. Interprétation sympathique de L. Kirby.
Un jeune joueur compulsif monte avec ses amis un réseau de paris à l'occasion de la série de hockey Canada-U.R.S.S. de 1972. Problème de dépendance au jeu traité de façon plutôt légère. Volet sentimental très conventionnel. Climat d'époque bien rendu. Réalisation fonctionnelle. Interprétation sympathique de L. Kirby.
Comme bon nombre de films ayant pour sujet la dépendance à un vice, LUCK tombe dans les pièges de la répétition et de la démonstration. Pourtant, certaines scènes, surtout celles entre potes, réussissent à installer un certain climat d'insouciance, au diapason de celui qui imprégnait l'époque décrite. À cet égard, l'action est habilement campée dans le contexte euphorique entourant la célèbre «Série du siècle» et la reconstitution historique profite d'une trame musicale originale reproduisant le son rock plutôt rugueux du début des années 1970. Toutefois, le volet sentimental s'avère aussi mince qu'une carte à jouer, sans compter que l'immense talent de Sarah Polley, véritable étoile filante dans le film, se trouve aussi vite dilapidé que les gains rapides du personnage central. Ce dernier, interprété de façon somme toute sympathique par Luke Kirby (révélé dans MAMBO ITALIANO), finit néanmoins par agacer en raison de son manque de maturité qui, bien plus que la chance ou la malchance, noue son destin. Bref, cette «comédie de gars», qui traite plutôt légèrement du démon du jeu, aurait peut-être gagné son pari avec une réalisation dépassant le simple niveau fonctionnel et un scénario un peu plus consistant.
Texte : Jean Beaulieu