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Marie-Jo et ses deux amours

Fr. 2002. Mélodrame de Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan. À Marseille, une ambulancière quadragénaire est tiraillée entre son mari et son amant. Récit connu mais traité avec sensibilité. De légères longueurs. Personnages bien dessinés. Réalisation d'une belle délicatesse. Interprétation relevée.

13 ans +
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Marie-Jo et ses deux amours (Marie-Jo et ses deux amours)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2002. Mélodrame de Robert Guédiguian avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan.

À Marseille, une ambulancière quadragénaire est tiraillée entre son mari et son amant. Récit connu mais traité avec sensibilité. De légères longueurs. Personnages bien dessinés. Réalisation d'une belle délicatesse. Interprétation relevée.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Ambulancière sur appel à Marseille, Marie-Jo transporte des malades de leur domicile à leur lieu de traitement. Elle s'occupe également de la comptabilité de l'entreprise de maçonnerie de son mari Daniel. Leur fille Julie prépare son bac en compagnie de son petit ami Sylvain, dont elle est follement amoureuse. Marie-Jo semble donc vivre un bonheur sans failles. Sauf que, depuis un an, elle a une liaison secrète avec Marco, pilote dans le port de Marseille. Par hasard, Daniel découvre la vérité, mais il n'en dit mot, espérant que ce ne soit qu'une passade. Ce qui n'est hélas pas le cas. Si bien qu'un jour, Marie-Jo décide de quitter sa famille pour aller vivre chez Marco, suscitant ainsi la colère indignée de sa fille et la douloureuse résignation de son mari, qu'elle ne cesse pourtant d'aimer.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après le militantisme social de l'ambitieux LA VILLE EST TRANQUILLE, Robert Guédiguian change résolument de cap en offrant un récit plus intimiste et linéaire. Ce faisant, il met en veilleuse le didactisme et les dénonciations un peu trop appuyées qui avaient tendance à alourdir ses derniers films, au profit d'un traitement plus nuancé et sensible. Ce qui ne veut pas dire que l'ancrage social des protagonistes est évacué du récit, seulement il y occupe une place moins prépondérante. Grâce à une mise en scène délicate et subtile, surtout dans les scènes d'intimité amoureuse, Guédiguian parvient à rendre prenante une histoire d'adultère somme toute banale. Il faut dire que les personnages possèdent une réelle épaisseur psychologique, ce qui leur confère une émouvante humanité. Il y a cependant quelques longueurs et flottements dans le récit, qui aurait gagné à être un peu plus resserré. Par ailleurs, le dénouement ne sera pas du goût de tous, certains y verront même une solution de facilité pour dénouer une situation devenue inextricable. Ce qui n'enlève toutefois rien à la démarche éminemment sincère et attachante de Guédiguian. Celui-ci demeure fidèle à sa ville de Marseille, qu'il filme toujours avec beaucoup d'affection, ainsi qu'à ses acteurs de prédilection, qui offrent encore une fois des performances relevées.

Texte : Louis-Paul Rioux

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