Can. 2002. Comédie dramatique de Matt Bissonnette, Steven Clark avec Kim Huffman, Joel Bissonnette, Ben Ratner. Un jeune immigrant tchèque fraîchement débarqué à Montréal se retrouve mêlé aux activités d'un minable trio de voleurs. Intrigue plutôt mince jouant la carte de l'ironie et de la dérision. Quelques maladresses. Une certaine création d'atmosphère. Jeu détaché des interprètes.
Un jeune immigrant tchèque fraîchement débarqué à Montréal se retrouve mêlé aux activités d'un minable trio de voleurs. Intrigue plutôt mince jouant la carte de l'ironie et de la dérision. Quelques maladresses. Une certaine création d'atmosphère. Jeu détaché des interprètes.
Ce petit film sans prétention joue la carte de l'ironie et de l'humour noir avec une approche pince-sans-rire qui rappelle un peu la manière d'un Aki Kaurismaki. Les relations entre les personnages sont dessinées avec une touche légère et un sens de la dérision parfois savoureux. Mais l'intrigue elle-même demeure résolument mince et les enjeux dramatiques plutôt tièdes. Certaines maladresses dans l'écriture et la mise en scène témoignent du manque d'expérience des auteurs, notamment le rythme inégal et des dialogues pas toujours convaincants. Dans l'ensemble, donc, le film s'avère sympathique et prometteur, mais un peu trop brouillon et ténu pour vraiment constituer une réussite. La mise en scène, souvent statique, exploite assez bien des quartiers de Montréal laissés à l'abandon pour conférer au film une ambiance urbaine presque lunaire. Les interprètes jouent avec un détachement assez bien adapté au style recherché par les cinéastes, mais qui finit tout de même par donner des performances un peu ternes. À noter que le titre du film fait référence au chanteur Leonard Cohen. Mais ce dernier ne joue en réalité aucun rôle important dans l'histoire et n'apparaît que dans quelques vieux films d'archives.
Texte : Martin Girard