É.-U. 2002. Drame sportif de Mars Callahan avec Mars Callahan, Chazz Palminteri, Alison Eastwood. Un surdoué du billard doit affronter le nouveau protégé de son ancien gérant crapuleux. Récit morcelé aux données connues. Scènes de dialogue abondantes et statiques. Parties de billard bien chorégraphiées. Interprétation inégale.
Un surdoué du billard doit affronter le nouveau protégé de son ancien gérant crapuleux. Récit morcelé aux données connues. Scènes de dialogue abondantes et statiques. Parties de billard bien chorégraphiées. Interprétation inégale.
Débarrassées de l'influence des grands studios, les productions indépendantes devraient pouvoir casser le moule rigide de Hollywood par l'expérimentation et la fougue. Mais ici, c'est la retenue et l'absence de style qui caractérisent la réalisation statique de Mars Callahan, désavantagée par le manque de moyens et une photographie granuleuse. Cependant, il est évident que Callahan connaît bien le milieu du billard, car seules les scènes montrant les matchs font preuve d'un véritable sens visuel, bien qu'elles ne parviennent pas à égaler celles de THE HUSTLER ou de THE COLOR OF MONEY, les deux modèles qui ont manifestement inspiré les auteurs. À l'instar de films récents sur les milieux interlopes (ROUNDERS, KNOCKAROUND GUYS), POOLHALL JUNKIES développe des situations banales qui se perdent dans d'interminables passages dialogués, même si ceux-ci sonnent justes et réservent quelques bonnes répliques bien senties. L'ensemble repose sur un récit morcelé qui accumule les lieux communs, avec trop de joueurs autour de la table. Voilà qui est dommage car certains de ces joueurs sont incarnés par des acteurs chevronnés dont les performances convaincues et intenses contrastent avec la prestation plutôt fade de Callahan dans le premier rôle.
Texte : André Caron