Can. 2002. Drame psychologique de Carole Laure avec Carole Laure, Félix Lajeunesse-Guy, Jean-Marc Barr. Une mère éplorée par la mort de son adolescent place une annonce dans un journal pour se trouver un nouveau fils. Récit au ton personnel, construit de façon un peu mécanique. Traitement sincère mais pas toujours convaincant. Mise en scène intimiste. Interprétation inégale. (sortie en salle: 31 janvier 2003)
Une mère éplorée par la mort de son adolescent place une annonce dans un journal pour se trouver un nouveau fils. Récit au ton personnel, construit de façon un peu mécanique. Traitement sincère mais pas toujours convaincant. Mise en scène intimiste. Interprétation inégale. (sortie en salle: 31 janvier 2003)
Pour son premier long métrage en tant que réalisatrice, Carole Laure a choisi d'aborder le thème de l'amour maternel dans un récit au ton très personnel, qu'elle a porté à l'écran avec une sincérité et une conviction palpables. Il y a quelque chose d'incontestablement touchant dans ce portrait à vif d'une femme au coeur endeuillé, qui brûle du désir de déverser son amour sur ses fils adoptifs, au risque de les étouffer. Au risque, aussi, de frôler la folie. Le film contient de beaux moments d'émotion, notamment un monologue assez remarquable qui marque le moment où l'héroïne étouffée d'angoisses bascule dans la dépression. Dans ce passage, comme dans quelques autres, Carole Laure démontre une intensité impressionnante. Mais ailleurs, le jeu de l'actrice se fait plus laborieux et moins convaincant. Il en va de même pour les autres interprètes, dont les performances s'avèrent inégales. On peut en dire autant du scénario, construit de façon un peu mécanique, notamment dans sa façon de passer d'un fils à l'autre avec la régularité monotone d'un pendule. Ce film qui contient autant de moments authentiques et justes que d'épisodes artificiels et forcés, a été tourné en vidéo avec des moyens visiblement modestes. Le caractère intime de la mise en scène s'adapte tout de même bien au sujet.
Texte : Martin Girard