Aust. 2002. Drame de Phillip Noyce avec Kenneth Branagh, Everlyn Sampi, Tianna Sansbury. Dans l'Australie de 1931, trois jeune filles s'évadent d'une institution pour métis afin de regagner à pied leur communauté aborigène. Récit humaniste touchant inspiré de faits vécus. Dialogues peu abondants. Belle création d'atmosphère. Photographie superbe. Forte présence d'E. Sampi.
Dans l'Australie de 1931, trois jeune filles s'évadent d'une institution pour métis afin de regagner à pied leur communauté aborigène. Récit humaniste touchant inspiré de faits vécus. Dialogues peu abondants. Belle création d'atmosphère. Photographie superbe. Forte présence d'E. Sampi.
Après quelques films tournés à Hollywood, Phillip Noyce (THE BONE COLLECTOR) renoue avec son pays natal pour raconter une des pages peu connues de l'histoire récente de l'Australie, celle concernant les aborigènes de la «génération volée». Tourné à hauteur d'enfant, RABBIT-PROOF FENCE est une réalisation soignée témoignant de l'attachement à sa terre d'un peuple bafoué. Grâce à la superbe photographie de Christopher Doyle (IN THE MOOD FOR LOVE), le désert australien devient un personnage chez qui les protagonistes trouvent réconfort et protection en faisant corps avec son hostile beauté. Composée à partir des bruits du désert, la musique de Peter Gabriel confère au film une atmosphère saisissante. Inspiré du livre de la fille de Molly Craig, RABBIT-PROOF FENCE comporte peu de dialogues, le réalisateur préférant miser sur les gestes et expressions de ses jeunes actrices inexpérimentées, plutôt que sur leur capacité à donner vie à un texte. Ce choix s'avère judicieux puisque les fillettes jouent avec aisance et naturel, particulièrement Everlyn Sampi, dont la forte présence symbolise parfaitement la fierté des aborigènes.
Texte : Manon Dumais