Can. 2002. Comédie policière de Louis Saïa avec Stéphane Rousseau, Véronique Cloutier, Guy Nadon. Un comptable naïf est chargé d'aller porter une importante rançon aux ravisseurs d'une populaire chanteuse. Scénario brouillon carburant à l'humour noir et l'ultraviolence. Niveau comique avoisinant le carrément débile. Personnages antipathiques. Réalisation assez vivante. Interprétation laissant à désirer.
Un comptable naïf est chargé d'aller porter une importante rançon aux ravisseurs d'une populaire chanteuse. Scénario brouillon carburant à l'humour noir et l'ultraviolence. Niveau comique avoisinant le carrément débile. Personnages antipathiques. Réalisation assez vivante. Interprétation laissant à désirer.
Forts de l'énorme succès de la trilogie des BOYS, le producteur Richard Goudreau et le réalisateur Louis Saïa refont équipe, pour une comédie d'action qui se présente comme une version québécoise des films ultraviolents carburant à l'humour noir réalisés par Quentin Tarantino (PULP FICTION) et Guy Ritchie (LOCK, STOCK & TWO SMOKING BARRELS, SNATCH). Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Ainsi, le scénario brouillon des DANGEREUX accumule les invraisemblances crasses et le niveau comique avoisine le carrément débile. Il y a bien quelques efforts pour dynamiser le récit, notamment en entrant dans le vif de l'action pour reconstituer ensuite les faits précédant le kidnapping à la faveur de la présentation des divers personnages. Sauf que là encore, ce procédé apparaît trop copié sur les astuces narratives de Guy Ritchie. Résolument caricaturaux, les protagonistes se révèlent presque tous antipathiques, à commencer par le frère suicidaire, qui fait montre d'une stupidité irritante. Néanmoins, la réalisation est assez vivante et témoigne d'un certain savoir-faire technique. Pour leurs débuts au cinéma, l'humoriste Stéphane Rousseau s'en tire mieux que la populaire animatrice Véronique Cloutier, qui joue sans grande conviction. Quant aux comédiens plus expérimentés, leur talent est lamentablement gaspillé.
Texte : Louis-Paul Rioux