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Le Fils

Bel. 2002. Drame psychologique de Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne avec Olivier Gourmet, Morgan Marinne, Isabella Soupart. Un menuisier enseignant dans un centre de formation pour jeunes délinquants s'intéresse particulièrement à un nouveau venu dans son atelier. Oeuvre profondément sensible et d'une intensité dramatique implacable. Caméra nerveuse. Traitement dépouillé. Interprétation d'un réalisme saisissant.

Général
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Le Fils (Le Fils)

Général Général

Bel. 2002. Drame psychologique de Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne avec Olivier Gourmet, Morgan Marinne, Isabella Soupart.

Un menuisier enseignant dans un centre de formation pour jeunes délinquants s'intéresse particulièrement à un nouveau venu dans son atelier. Oeuvre profondément sensible et d'une intensité dramatique implacable. Caméra nerveuse. Traitement dépouillé. Interprétation d'un réalisme saisissant.

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Les Films Séville
Récompenses
Homme solitaire et taciturne, Olivier est professeur de menuiserie dans un centre de formation pour jeunes délinquants en voie de réinsertion sociale. L'arrivée d'un nouveau venu, Francis Thirion, seize ans, suscite une certaine agitation de la part de l'enseignant. L'adolescent exprime le souhait de suivre l'atelier de menuiserie, mais Olivier refuse de l'accueillir. Puis, ce dernier se ravise et, bien qu'une certaine froideur persiste chez l'éducateur, Francis se joint au groupe. Progressivement, un rapport ambigu s'installe entre le maître et l'élève, et un malaise surgit lorsque le jeune apprenti demande au menuisier s'il veut devenir son tuteur. Profitant d'une tournée pendant laquelle ils se retrouvent seuls, Olivier harcèle Francis de questions et lui fait une révélation troublante.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après LA PROMESSE (1996) et ROSETTA (1999), les frères Dardenne poussent encore plus loin leur exploration de l'âme humaine, tout en peaufinant leur style, qui tend de plus en plus vers le dépouillement. Au moyen d'une mise en scène rugueuse mais sans faille, relayée par une caméra nerveuse qui multiplie les gros plans et les plans rapprochés, les réalisateurs belges traquent de près leur personnage principal comme pour mieux en cerner la solitude. Celui-ci, magistralement interprété par un Olivier Gourmet au jeu très physique, réussit au prix de nombreux soupirs et halètements à traduire toute la douleur sourde qui se niche sous son imposante carapace. Se refusant à l'attrait d'un psychologisme narratif qui aurait naturellement dû ceindre un sujet aussi porteur de tragédie, les auteurs ont préféré souligner discrètement les tourments des protagonistes par des gestes significatifs et des dialogues révélateurs, malgré leur apparente banalité. Traitant sous un angle inédit le thème de la filiation, cette oeuvre profondément sensible et d'une intensité dramatique implacable, confrontant les démons de la vengeance au salut du pardon, aurait rendu fiers les grands maîtres du cinéma de l'intériorité tels Bergman, Dreyer et Bresson.

Texte : Jean Beaulieu

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