Mex. 2002. Drame de moeurs de Carlos Carrera avec Gael Garcia Bernal, Ana Claudia Talancon, Sancho Gracia. Un jeune prêtre nouvellement arrivé dans une paroisse rurale du Mexique s'engage dans une liaison secrète avec une adolescente. Mélodrame aux ingrédients sensationnalistes traités avec assez de retenue. Personnages crédibles. Touches d'humour décalé. Images soignées. Interprètes convaincus. (sortie en salle: 5 mars 2009)
Un jeune prêtre nouvellement arrivé dans une paroisse rurale du Mexique s'engage dans une liaison secrète avec une adolescente. Mélodrame aux ingrédients sensationnalistes traités avec assez de retenue. Personnages crédibles. Touches d'humour décalé. Images soignées. Interprètes convaincus. (sortie en salle: 5 mars 2009)
Solidement ancré dans une tradition du mélodrame chère au cinéma mexicain, LE CRIME DU PÈRE AMARO transpose dans un contexte contemporain un roman portugais datant de 1875. Cette fable morale accumule allègrement les situations à potentiel scandaleux ou provocant, mais avec un traitement qui évite soigneusement de tomber dans le kitsch et l'outrance avouée. À ce titre, les personnages sont dépeints avec un souci évident de crédibilité psychologique. Mais tout cela n'empêche pas le scénario de se perdre dans un dédale d'intrigues secondaires, toutes unies cependant par un thème central, soit une réflexion sur la notion de péché. La première partie du film est la plus réussie, surtout dans sa façon de planter le décor ensoleillé de cette communauté rurale du Mexique, pauvre mais pittoresque. Certains détails possèdent même un humour légèrement bunuelien (voir cette vieille dévote qui n'avale pas l'hostie de manière à pouvoir ensuite la donner en nourriture à ses chats). La sauce se gâte cependant en fin de parcours, lorsque le récit s'appesantit sur des développements trop exclusivement mélos. Par contre, la réalisation demeure très soignée, tandis que les interprètes dégagent une ferveur et une conviction jamais prises en défaut.
Texte : Martin Girard