Can. 2002. Documentaire de Sylvain L'Espérance . À Conakry, capitale de la Guinée, la troupe de danse Soleil d'Afrique célèbre le travail des artisans de l'aluminium. Alternance de chorégraphies énergiques et d'observations sur le labeur des ouvriers. Tableau impressionniste sur les rapports entre le travail industriel, artisanal et artistique. Réalisation dépouillée. (sortie en salle: 10 avril 2008)
À Conakry, capitale de la Guinée, la troupe de danse Soleil d'Afrique célèbre le travail des artisans de l'aluminium. Alternance de chorégraphies énergiques et d'observations sur le labeur des ouvriers. Tableau impressionniste sur les rapports entre le travail industriel, artisanal et artistique. Réalisation dépouillée. (sortie en salle: 10 avril 2008)
Développé au XVIIIe siècle par Adam Smith, le concept de «la main invisible» préconise un système économique libéré des contrôles de l'État, permettant ainsi une répartition équitable de la richesse entre les peuples et entre les classes sociales à l'intérieur de chaque pays. Une belle utopie dont se réclament plusieurs défenseurs de la mondialisation mais que Sylvain L'Espérance (LE TEMPS QU'IL FAIT) redéfinit à sa façon. Pour le réalisateur, cette main invisible symbolise celle des Guinéens travaillant d'arrache-pied sans jamais profiter de la richesse de leur pays. Le film se veut à la fois une réflexion sur le travail industriel, artisanal et artistique. Presque complètement dénuée de narration, l'oeuvre peut dérouter car elle laisse au spectateur le soin de relier entre eux les différents tableaux. Ainsi, sans lien apparent ni effet de style, la réalisation dépouillée alterne les scènes de danse, celles des artisans à l'ouvrage et celles décrivant l'itinéraire de l'aluminium. Fils conducteurs du documentaire, les chorégraphies énergiques de la troupe Soleil d'Afrique traduisent merveilleusement la joie de vivre, la fierté et le courage des Guinéens.
Texte : Manon Dumais