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La Fleur du mal

Fr. 2002. Drame de moeurs de Claude Chabrol avec Nathalie Baye, Benoît Magimel, Suzanne Flon. Dans le Bordelais, une candidate à la mairie est éclaboussée par un tract anonyme révélant de troublants secrets sur sa famille bourgeoise. Peinture de moeurs féroce adoptant un ton détaché. Dialogues parfois trop révélateurs. Mise en scène précise et élégante. Bons interprètes.

Général
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La Fleur du mal (La Fleur du mal)

Général Général

Fr. 2002. Drame de moeurs de Claude Chabrol avec Nathalie Baye, Benoît Magimel, Suzanne Flon.

Dans le Bordelais, une candidate à la mairie est éclaboussée par un tract anonyme révélant de troublants secrets sur sa famille bourgeoise. Peinture de moeurs féroce adoptant un ton détaché. Dialogues parfois trop révélateurs. Mise en scène précise et élégante. Bons interprètes.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Christal Films
Après quatre années d'études à Chicago, François Vasseur rentre à la maison des Charpin-Vasseur dans le Bordelais. Au sein de ce clan consanguin, il retrouve son père Gérard, un pharmacien coureur de jupons, sa belle-mère Anne, qui fait campagne pour devenir mairesse du bourg voisin, sa douce tante Line, et surtout sa demi-soeur Michèle, dont il est toujours épris. Mais la vie des Charpin-Vasseur est bientôt perturbée par un tract anonyme évoquant une vieille histoire concernant tante Line. En 1944, elle fut accusée d'avoir tué son père collabo, mais il y eut non lieu, faute de preuves. François, qui déteste Gérard, est convaincu qu'il est l'auteur du tract. Le soir de l'élection, un événement dramatique permet à tante Line, rongée par la culpabilité, d'expier sa faute par procuration.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Poursuivant sa fructueuse collaboration avec la scénariste et psychanalyste Caroline Eliacheff (LA CÉRÉMONIE, MERCI POUR LE CHOCOLAT), Claude Chabrol livre une autre de ces féroces radiographies de la bourgeoisie de province dont il a le secret, en explorant cette fois le sentiment de culpabilité et sa possible transmission de génération en génération. Voilà à n'en point douter un sujet fort troublant qui possède un potentiel dramatique certain. Cependant, en vieux routier qui n'a plus rien à prouver, Chabrol aborde ce thème de façon détachée, sans jamais jouer avec les ficelles du polar psychologique et en éludant presque d'entrée de jeu tout mystère. Reste une description vénéneuse d'une famille en apparence fort respectable, mais dont le passé recèle de lourds secrets ainsi qu'une tradition d'inceste bien implantée. Le problème, c'est que les personnages eux-mêmes, surtout les plus jeunes, sont trop conscients de faire partie d'un cycle tragique dans lequel le passé et le présent se confondent, allant même jusqu'à commenter leurs actes dans des dialogues qui s'avèrent un peu trop transparents. Néanmoins, la mise en scène est précise et profite de mouvements de caméra subtils et évocateurs. Les interprètes sont tous convaincants, y compris Bernard Le Coq, pourtant aux prises avec un personnage de salaud peu nuancé.

Texte : Louis-Paul Rioux

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