Can. 2002. Comédie fantaisiste de Denise Filiatrault avec Sophie Lorain, Martin Drainville, Pierrette Robitaille. Une jeune mère célibataire est projetée magiquement dans un monde fantaisiste où elle croise des personnages de contes célèbres. Farce burlesque à l'humour infantile et grivois. Scénario débraillé. Réalisation peu raffinée mais assez enlevée. Jeu inégal des comédiens. (sortie en salle: 28 juin 2002)
Une jeune mère célibataire est projetée magiquement dans un monde fantaisiste où elle croise des personnages de contes célèbres. Farce burlesque à l'humour infantile et grivois. Scénario débraillé. Réalisation peu raffinée mais assez enlevée. Jeu inégal des comédiens. (sortie en salle: 28 juin 2002)
Même si elle semble empruntée au MAGICIEN D'OZ, l'idée de départ de cette farce burlesque ne manque pas de possibilités comiques et fantaisistes. Hélas, les deux scénaristes ne font qu'effleurer le potentiel du sujet dans cette enfilade de sketches où des comédiens connus du petit écran viennent à tour de rôle faire leur numéro. Mélange bancal d'humour infantile et de gags vulgaires, ce scénario débraillé vise constamment le plus bas dénominateur commun en matière de comédie populaire, se rabattant sur des valeurs jugées sûres comme la sensiblerie, les personnages caricaturaux, les références culturelles faciles, les grivoiseries ou le slapstick le plus primaire. Le tout est saupoudré de quelques numéros musicaux aussi insipides que gratuits, comme pour faire souffrir un peu plus le spectateur. Denise Filiatrault met tout cela en scène avec une absence consternante de finesse, optant systématiquement pour les effets les plus lourds et les plus kitchs. Heureusement, elle parvient à injecter un semblant d'énergie à certaines scènes et peut compter sur l'apport de collaborateurs habiles dans les départements de la technique et de la direction artistique. Par contre, elle ne semble avoir aucune prise sur ses comédiens qui forcent souvent la note allègrement, en particulier la cabotine Pierrette Robitaille.
Texte : Martin Girard