Can. 2002. Drame de moeurs de B. de Burgh avec Pascale Montpetit, Éric Goulem, France Arbour. En suivant les traces du chien fugueur de son défunt mari, une immigrante polonaise découvre des secrets troublants sur le disparu. Récit misérabiliste développé de façon laborieuse. Personnages peu sympathiques. Réalisation modeste mais assez personnelle. Interprétation inégale.
En suivant les traces du chien fugueur de son défunt mari, une immigrante polonaise découvre des secrets troublants sur le disparu. Récit misérabiliste développé de façon laborieuse. Personnages peu sympathiques. Réalisation modeste mais assez personnelle. Interprétation inégale.
Faute d'un scénario solide, B. de Burgh (pseudonyme de Bénédicte Ronfard) n'a d'autre choix que de s'intéresser à certains détails pittoresques observés dans les décors et les comportements des personnages, pourtant peu sympathiques. De fait, entre les escapades du chien, rien ne captive vraiment le spectateur, d'où la désagréable sensation que le récit misérabiliste de cette femme paumée fait du surplace dans les deux premiers tiers du film. Par ailleurs, lorsque la protagoniste découvre enfin le pot aux roses, force est de constater que la surprise n'a rien de bien percutant. Bénéficiant d'un budget modeste, cette réalisation démontre néanmoins une forte volonté de créer un univers personnel. Dénué de points de repère, le no man's land dépeint ici plonge le spectateur dans une atmosphère déroutante. Tourné en anglais, KATRYN'S PLACE met curieusement en scène plusieurs comédiens francophones qui ne semblent pas toujours à l'aise dans la langue de Shakespeare, ce qui a pour effet de nuire quelque peu à leur interprétation. Pour sa part, Pascale Montpetit, qui maintient difficilement son fort accent polonais d'une scène à l'autre, joue néanmoins avec conviction et abandon.
Texte : Manon Dumais