G.-B. 2002. Aventures de Christian Duguay avec Rufus Sewell, Bridgette Wilson-Sampras, Devon Sawa. Une équipe de tournage accompagnant des skieurs dans les Alpes autrichiennes est pourchassée par les complices d'un dangereux criminel de guerre serbe. Récit inexistant reposant sur une avalanche de clichés. Réalisation chaotique mais techniquement au point. Interprètes laissés à eux-mêmes.
Une équipe de tournage accompagnant des skieurs dans les Alpes autrichiennes est pourchassée par les complices d'un dangereux criminel de guerre serbe. Récit inexistant reposant sur une avalanche de clichés. Réalisation chaotique mais techniquement au point. Interprètes laissés à eux-mêmes.
Le réalisateur québécois Christian Duguay enchaîne film après film sans véritablement se soucier de la qualité des scénarios qu'il tourne, misant davantage sur les images spectaculaires montées à un rythme d'enfer, images qu'il filme parfois lui-même. Ce qui dans un James Bond constituerait la séquence d'ouverture s'étale ici sur toute la durée du long métrage. L'intrigue repose sur un squelette complètement dépourvu de chair narrative, recouvert seulement d'une avalanche de clichés et de personnages unidimensionnels. Duguay n'a même pas pris soin de s'assurer de l'enchaînement harmonieux des scènes. L'intrigue progresse donc de façon déséquilibrée et chaotique jusqu'à un dénouement particulièrement précipité. L'ensemble souffre de l'absence de personnalité dans l'exécution et de la vacuité de la mise en scène. Affichant une désinvolture artificielle, les interprètes sont laissés à eux-mêmes. Seules surnagent les images techniquement au point de sports extrêmes, au demeurant très bien photographiées même si la séquence de l'avalanche elle-même manque de souffle.
Texte : André Caron