Un cinéaste poursuit une longue quête spirituelle dans différentes parties du monde. Mosaïque éclatée sur l'état de la société moderne. Montage soigné. Trame sonore impressionnante. Ensemble lyrique.
Sous la forme d'une patiente quête spirituelle, ce long métrage offre une mosaïque éclatée sur l'état de la société moderne où se rencontrent différentes cultures, valeurs et croyances. Refusant les étiquettes fiction, documentaire, film expérimental ou d'essai, Peter Mettler (PICTURE OF LIGHT) définit GAMBLING, GODS AND LSD comme un «film blanc», c'est-à-dire combinant différents genres tel le spectre réunissant toutes les couleurs. Dans cet esprit, on y dénote des influences provenant de diverses formes d'art, dont la musique et la peinture. Cette oeuvre au ton méditatif entraîne le spectateur dans une aventure subjective à la fois intellectuelle et sensuelle. Métissée et riche en textures, la trame sonore impressionnante nous plonge dans des univers variés, à l'instar des images troublantes auxquelles elle s'harmonise. Pour parfaire cette expérience sensorielle, le montage soigné, tant sonore que visuel, privilégie la lenteur et la réflexion. Bref, les qualités visuelles et sonores du film en font une oeuvre lyrique bouleversante qui amène le spectateur à s'interroger sur ses valeurs.
Texte : Manon Dumais