Dan. 2002. Drame de Ole Bornedal avec Maria Bonnevie, Gérard Depardieu, Christopher Eccleston. En Norvège, au XIXe siècle, une jeune femme volontaire et passionnée ne peut s'empêcher de détruire les personnes qu'elle aime. Récit ample mélangeant psychologie, fantastique et mélodrame. Réalisation flamboyante mais parfois excessive. Paysages grandioses. Interprétation enflammée de M. Bonnevie.
En Norvège, au XIXe siècle, une jeune femme volontaire et passionnée ne peut s'empêcher de détruire les personnes qu'elle aime. Récit ample mélangeant psychologie, fantastique et mélodrame. Réalisation flamboyante mais parfois excessive. Paysages grandioses. Interprétation enflammée de M. Bonnevie.
Après le semi-échec du remake hollywoodien de son premier film NATTEVAGTEN (NIGHTWATCH), le Danois Ole Bornedal tourne en Norvège l'adaptation d'un roman à succès dont le récit très ample mélange allégrement l'exploration psychologique d'un personnage romantique, des passages fantastiques aux accents macabres et des développements mélodramatiques à souhait. Adoptant un traitement qui se veut moderne, à la limite du vidéoclip, la mise en scène s'avère flamboyante et très léchée, se déployant dans des paysages grandioses d'une beauté à couper le souffle. Toutefois, le film demeure du début à la fin sur un mode excessif, voire hystérique, qui devient épuisant à la longue. Par ailleurs, coproduction européenne oblige, I AM DINA a été tourné en anglais avec une distribution internationale, ce qui enlève par moments de l'authenticité à cette saga on ne peut plus scandinave. Néanmoins, l'intérêt est soutenu, même si le parcours psychologique de l'héroïne apparaît parfois un peu trop sinueux. Celle-ci est incarnée avec fougue par Maria Bonnevie, la troublante sensualité de l'actrice allant de pair avec sa formidable énergie. Pour sa part, Gérard Depardieu offre un jeu plus retenu, s'avérant touchant de façon comique dans la scène où son personnage réapprend les joies du sexe auprès de sa jeune épouse.
Texte : Louis-Paul Rioux