Can. 2002. Comédie dramatique de Claude Fournier avec Claire Bloom, Daniel Lavoie, Susannah York. Après avoir quitté son mari et sa vie bourgeoise, une sexagénaire s'installe dans un immeuble miteux où elle s'éprend d'un immigrant roumain. Approche honnête mais banale du sujet. Visions oniriques simplistes. Réalisation terne. Interprétation sensible de C. Bloom.
Après avoir quitté son mari et sa vie bourgeoise, une sexagénaire s'installe dans un immeuble miteux où elle s'éprend d'un immigrant roumain. Approche honnête mais banale du sujet. Visions oniriques simplistes. Réalisation terne. Interprétation sensible de C. Bloom.
Surtout connu pour ses comédies grivoises (DEUX FEMMES EN OR, LES CHATS BOTTÉS, J'EN SUIS), le cinéaste Claude Fournier retrouve, avec THE BOOK OF EVE, la même retenue qui caractérisait BONHEUR D'OCCASION. Encore une fois, l'adaptation d'un roman, ici celui de l'écrivaine canadienne Constance Beresford-Howe, a freiné son humour douteux, même s'il y succombe parfois en insérant des visions oniriques d'un simplisme désolant. Récit prévisible au féminisme suranné, THE BOOK OF EVE suit le parcours d'une femme d'âge mûr quittant son confort pour une existence précaire, et un vieux mari grincheux pour une vie de célibataire, avant de trouver l'amour auprès d'un immigrant roumain. Réalisé de façon trop prudente et plutôt terne, le film traite du thème de la liberté sans pour autant en témoigner à travers une illustration inventive. Actrice sensible, Claire Bloom sauve en partie la mise de par sa seule présence, mais elle est mal secondée par un Daniel Lavoie peu convaincant en Roumain. Le film souffre des règles de la coproduction, ici entre le Québec et le Royaume-Uni, où le mélange entre acteurs britanniques et québécois, qui jouent tous en anglais, accentue les compromis tout en faisant de Montréal une ville sans réelle personnalité.
Texte : André Lavoie