Fr. 2002. Comédie de moeurs de Claude Duty avec Marina Foïs, Olivia Bonamy, Amira Casar. Les tribulations sentimentales et professionnelles de trois jeunes femmes qui finissent par se lier d'amitié. Macédoine d'intrigues, de textures et de personnages de valeur inégale. Partie musicale plutôt faible. Réalisation faussement kitsch. Jeu dominant de M. Foïs.
Les tribulations sentimentales et professionnelles de trois jeunes femmes qui finissent par se lier d'amitié. Macédoine d'intrigues, de textures et de personnages de valeur inégale. Partie musicale plutôt faible. Réalisation faussement kitsch. Jeu dominant de M. Foïs.
Court-métragiste maintes fois primé au cours de ses presque trente ans de métier, Claude Duty aborde le long métrage de façon hardie mais en ne remplissant qu'à moitié ses promesses. Privilégiant une enfilade de sketches inégaux plutôt qu'un scénario cohérent, il livre une macédoine d'intrigues plus ou moins drôles ou dramatiques, de textures métissées (comédie musicale, passage en animation, drame social et étude de moeurs) et de personnages déjantés évoluant dans un univers haut en couleur. Et pour appuyer cette vision, la réalisation revêt une apparence faussement kitsch. Or, il faut avouer que la partie musicale du film, relativement importante, se révèle faible et répétitive. Par ailleurs, le côté parfois mordant de certains protagonistes ou de certaines situations trouve un malheureux contrepoids dans des scènes inconséquentes et un dénouement franchement bâclé. Comme si, à force de trop vouloir se lancer dans l'aventure de l'original et du décalé, Duty s'était perdu en forêt. Le point fort du film réside néanmoins dans la prestation de comédiennes qui s'investissent à fond, en particulier Marina Foïs, véritable révélation dans son premier grand rôle pour le cinéma. Les personnages secondaires (la plupart masculins) sont également très bien typés.
Texte : Jean Beaulieu