Fr. 2002. Thriller de Brian De Palma avec Rebecca Romijn, Antonio Banderas, Peter Coyote. Une intrigante qui a trahi ses complices durant un vol de diamants change d'identité pour échapper à leur vengeance. Pastiche extravagant du film noir conçu comme une boîte à surprises. Intrigue ingénieuse. Mise en scène pleine de brio. Interprétation fort satisfaisante.
Une intrigante qui a trahi ses complices durant un vol de diamants change d'identité pour échapper à leur vengeance. Pastiche extravagant du film noir conçu comme une boîte à surprises. Intrigue ingénieuse. Mise en scène pleine de brio. Interprétation fort satisfaisante.
Tourné à Paris avec une équipe française, FEMME FATALE permet à De Palma de retrouver avec un plaisir contagieux les recettes du thriller hitchcockien. Il a conçu cette histoire résolument ludique comme une véritable boîte à surprises, enchaînant avec ingéniosité les rebondissements les plus extravagants au fil d'un suspense tout à fait imprévisible. Avec sa structure narrative en spirale, son penchant pour l'onirisme et le clin d'oeil, ainsi que son obsession pour les thèmes du double, du déjà-vu et du voyeurisme, FEMME FATALE se présente comme un condensé du cinéma depalmien. Cette fidélité de l'auteur à lui-même se remarque aussi dans la réalisation. Manipulant les images avec une adresse de prestidigitateur, De Palma tire avantage de tous les effets de mise en scène propres à son cinéma depuis trente ans: «split screen», ralentis, cadrages et mouvements de caméra complexes, longues séquences orchestrées comme des ballets cinématographiques, etc. Pour peu qu'on soit sensible à ce genre d'exercice de style, FEMME FATALE constitue un spectacle assez jouissif, qui risque cependant de déconcerter les spectateurs qui s'attendent à un thriller standard. Rebecca Romijn-Stamos incarne la femme fatale avec aplomb et sex-appeal, sachant bien négocier les changements d'identité que requiert son rôle.
Texte : Martin Girard
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Le dernier bon thriller de DePalma. La mise en scène fluide et lyrique est jouissive, comme on le souhaite. Par contre, le punch est un peu facile. Même Lynch s'y était risqué de façon plus implicite pour MULHOLLAND DRIVE l'année précédente. FEMME FATALE, entre (3) et (4) je dirais.
J'attribue à ce film la Cote