Irl. 2002. Drame judiciaire de Bruce Beresford avec Pierce Brosnan, Sophie Vavasseur, Aidan Quinn. En 1953, à Dublin, un ouvrier impécunieux abandonné par sa femme va jusqu'en cour suprême pour ravoir la garde de ses trois enfants placés en orphelinat. Récit au déroulement convenu inspiré d'une histoire vraie. Mélange de pittoresque et de sensiblerie. Réalisation classique. Reconstitution d'époque convaincante. Interprétation vivante.
En 1953, à Dublin, un ouvrier impécunieux abandonné par sa femme va jusqu'en cour suprême pour ravoir la garde de ses trois enfants placés en orphelinat. Récit au déroulement convenu inspiré d'une histoire vraie. Mélange de pittoresque et de sensiblerie. Réalisation classique. Reconstitution d'époque convaincante. Interprétation vivante.
De par son sujet, inspiré d'un cas judiciaire authentique qui a contribué à modifier la législation irlandaise, ce film a toutes les apparences de ces «Movies of the Week» produits pour la télévision américaine. Ce qui le distingue toutefois, c'est sa manière pittoresque de dépeindre les personnages et leur environnement, en s'appuyant sur une reconstitution convaincante de l'Irlande des années 1950, dominée d'une main de fer par l'Église catholique. De plus, les moments de sensiblerie attendus s'avèrent pleinement assumés comme tels, avec toute leur naïveté et leur joliesse appuyée. Le récit ne réserve sans doute pas beaucoup de surprises et apparaît souvent convenu - on n'a qu'à penser aux scènes obligées de mauvais traitements dans les institutions religieuses - mais l'ensemble est mené sans temps mort. Cependant, l'idylle entre le héros et la jolie barmaid survient de façon un peu précipitée pour être ensuite reléguée à l'arrière-plan, devenant presque décorative dans le récit. Le très éclectique réalisateur australien Bruce Beresford (BREAKER MORANT, KING DAVID, BLACK ROBE, DOUBLE JEOPARDY) livre une mise en scène des plus classiques, mais assurée de bout en bout. Pierce Brosnan met beaucoup d'enthousiasme dans son jeu, face à la mignonne Sophie Vavasseur, véritable Emily Watson en miniature.
Texte : Louis-Paul Rioux