É.-U. 2002. Comédie d'espionnage de Betty Thomas avec Eddie Murphy, Owen Wilson, Famke Janssen. Pour récupérer un avion furtif américain avant qu'il ne tombe entre les mains d'un terroriste, un agent secret doit faire équipe avec un vaniteux champion de boxe. Scénario peu rigoureux vaguement inspiré d'une série télévisée des années 1960. Des moments amusants. Réalisation désordonnée. Interprétation assez vivante.
Pour récupérer un avion furtif américain avant qu'il ne tombe entre les mains d'un terroriste, un agent secret doit faire équipe avec un vaniteux champion de boxe. Scénario peu rigoureux vaguement inspiré d'une série télévisée des années 1960. Des moments amusants. Réalisation désordonnée. Interprétation assez vivante.
I SPY n'a presque plus rien à voir avec la série télévisée des années 1960 qui l'a inspiré, au point où la réalisatrice Betty Thomas a vainement tenté de faire changer le titre du film. Ainsi, dans l'oeuvre originale, l'espion Alex Scott (Bill Cosby) se faisait passer pour l'entraîneur du champion de tennis Kelly Robinson (Robert Culp). Mais dans cette nouvelle version, le Noir devient le sportif et le Blanc l'agent secret. Par conséquent, l'esprit de la série télévisée, qui jouait beaucoup sur l'attitude cool de l'espion incarné par Cosby, se retrouve trahi au profit d'un divertissement générique reprenant la formule ressassée du duo interracial mal assorti. Le scénario passe-partout n'est qu'un prétexte à accumuler les péripéties échevelées, mais celles-ci sont amenées trop souvent de façon arbitraire et filmées de manière désordonnée. Par contre, on a droit à des moments comiques assez réussis, dont une scène de séduction à la Cyrano de Bergerac utilisant une technologie de pointe. Les deux vedettes semblent bien s'amuser, rompus à ce type d'affrontements, Owen Wilson dans SHANGHAI NOON et Eddie Murphy dans 48 HRS (pour n'en nommer qu'un seul). Par contre, Malcolm McDowell ne fait pas le moindre effort pour rendre intéressant ou inquiétant son personnage de méchant, qui n'est guère plus qu'un figurant dans le film.
Texte : Louis-Paul Rioux