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En attendant le bonheur (Heremakono)

Maur. 2002. Drame poétique de Abderrahmane Sissako avec Khatra Ould Abdel Kader, Maata Ould Mohamed Abeid, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed. Dans un petit village de la côte mauritanienne, un jeune homme déraciné attend son départ pour l'Europe. Regard distancié sur les thèmes de l'exil et de l'acculturation. Récits entrelacés avec une certaine nonchalance. Mise en scène épurée. Jeu candide des interprètes, tous non professionnels.

Général
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En attendant le bonheur (Heremakono)

Général Général

Maur. 2002. Drame poétique de Abderrahmane Sissako avec Khatra Ould Abdel Kader, Maata Ould Mohamed Abeid, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed.

Dans un petit village de la côte mauritanienne, un jeune homme déraciné attend son départ pour l'Europe. Regard distancié sur les thèmes de l'exil et de l'acculturation. Récits entrelacés avec une certaine nonchalance. Mise en scène épurée. Jeu candide des interprètes, tous non professionnels.

À Nouadhibou, port et village de pêcheurs de la côte mauritanienne, le jeune Abdallah revient d'exil et renoue avec sa mère, tout en se préparant à repartir pour l'Europe. Dans ce lieu de passage, il éprouve bien des difficultés à s'adapter et à maîtriser sa langue d'origine. Au fil des jours, il fait quelques rencontres: Nana, une femme sensuelle, cherche à le séduire; Makan, tout comme lui, rêve de s'installer en Europe; Khatra, jeune disciple d'un pêcheur reconverti en électricien, lui apprend les rudiments de la langue pour tenter de briser son isolement. Abdallah cherche ainsi à s'imprégner des coutumes et des traditions de ce coin de pays avant son départ.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Réalisateur originaire de la Mauritanie ayant étudié le cinéma à Moscou et travaillant en France depuis quelques années, Abderrahmane Sissako en connaît long sur l'exil et le choc des cultures. Ce sont ces thèmes qu'il explore d'une manière nonchalante et poétique dans EN ATTENDANT LE BONHEUR. Il tisse un récit aux enchevêtrements plutôt confus où se croisent divers personnages rêvant d'un ailleurs meilleur ou cherchant à préserver leurs traditions. Parmi tous ces êtres de passage, parfois à peine effleurés, émerge un jeune homme en transit, symbole des transformations douloureuses (acculturation, influences occidentales, perte de la langue, et donc, de l'identité) que dénonce Sissako. Tout comme ces paysages où les sables du désert et les vagues de la mer finissent par se confondre, les personnages apparaissent comme autant de visages interchangeables. Le cinéaste se refuse d'ailleurs à souligner de manière explicite leurs motivations profondes. Chargé d'images d'une grande puissance évocatrice et de longs moments contemplatifs, EN ATTENDANT LE BONHEUR est imprégné de la candeur de ses interprètes, tous des non-professionnels au jeu bon enfant.

Texte : André Lavoie

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