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Dans ma peau

Fr. 2002. Drame psychologique de Marina de Van avec Marina de Van, Laurent Lucas, Léa Drucker. Une jeune professionnelle, en apparence sans problème, cultive l'obsession de l'automutilation à la suite d'une blessure accidentelle. Autopsie d'un cas pathologique extrême. Détails sordides abordés sans recherche gratuite de sensationnalisme. Mise en scène précise. Composition troublante de M. de Van.

16 ans + (violence)
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Dans ma peau (Dans ma peau)

16 ans + (violence) 16 ans + (violence)

Fr. 2002. Drame psychologique de Marina de Van avec Marina de Van, Laurent Lucas, Léa Drucker.

Une jeune professionnelle, en apparence sans problème, cultive l'obsession de l'automutilation à la suite d'une blessure accidentelle. Autopsie d'un cas pathologique extrême. Détails sordides abordés sans recherche gratuite de sensationnalisme. Mise en scène précise. Composition troublante de M. de Van.

Esther est une jeune professionnelle qui, grâce à son travail acharné, gravit rapidement les échelons dans une grande firme parisienne de sondages et de marketing. Son ami Vincent et elle projettent de s'installer ensemble et même d'acheter un logement. Or, un soir, en compagnie de sa collègue et amie Sandrine, qui l'a emmenée dans une fête, elle se blesse accidentellement à la jambe en heurtant des débris métalliques. Tardant intentionnellement à faire soigner sa blessure, Esther se rend compte peu à peu qu'elle éprouve une attirance bizarre pour ses cicatrices et qu'elle se complaît dans la douleur. Cette obsession nouvelle, qui la conduit à l'automutilation, s'accroît de jour en jour, au point de faire chavirer sa vie, tant professionnelle qu'amoureuse.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le premier long métrage de cette collaboratrice de François Ozon risque de secouer un public sensible non averti, comme le REPULSION de Polanski à l'époque. À l'instar de ce dernier, Marina de Van explore les abysses d'un cas pathologique extrême, du point de vue subjectif d'une jeune femme en apparence sans problème. À partir d'un scénario d'une simplicité désarmante, elle fait l'autopsie d'une obsession, resserrant l'action sur quelques jours et installant une tension croissante, grâce à une mise en scène précise qui utilise brillamment l'écran divisé lors d'une scène-clé. Évitant autant que possible le sensationnalisme ou même le voyeurisme, l'actrice-réalisatrice s'est appliquée à maintenir un équilibre intelligent entre le sordide, le spectaculaire et l'introspectif. Malgré la répugnance qu'inspirent certaines scènes, le spectateur s'identifie à cette masochiste de haut rang, peut-être parce que l'origine de son mal-être n'est jamais divulguée. En plus d'offrir une composition troublante, Marina de Van a le mérite de ne jamais porter de jugement sur son personnage. L'anecdote veut qu'elle n'ait osé demander à une autre actrice de jouer ce rôle pour le moins exigeant, d'autant plus qu'elle y exprimerait certaines angoisses qui lui sont propres.

Texte : Jean Beaulieu

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