L’AVIS DE MEDIAFILM

Même si les trois intrigues concurrentes de ce scénario se déroulent dans la même ville et au même moment, elles demeurent narrativement indépendantes l'une de l'autre. Il faut attendre l'ultime séquence du film pour voir converger les destins de ce trio d'héroïnes qui semblent porter tout le poids de l'univers sur leurs épaules. Thématiquement, bien sûr, on peut faire certains rapprochements entre les crises existentielles d'Olivia, Natalie et Catherine. Elles sont toutes les trois aux prises avec les fantômes d'un passé dont le visage emprunte les traits d'une enfant blessée ou abandonnée. Chacune de leur histoire prend l'allure d'un conte sur le thème de la rédemption. Il y a des moments émouvants dans ce film interprété par trois actrices de classe. Mais le passage arbitraire d'un récit à l'autre et la trop lente révélation des enjeux dramatiques risquent de miner la patience de bien des spectateurs. Individuellement, la plupart des scènes sont bien écrites et surtout remarquablement interprétées, mais leur effet cumulatif n'offre pas la montée dramatique souhaitée. La mise en scène d'Edoardo Ponti, le fils de Sophia Loren, s'avère tout au plus honnête.

Texte : Martin Girard