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Carnages

Fr. 2002. Drame de moeurs de Delphine Gleize avec Chiara Mastroianni, Lucia Sanchez, Angela Molina. Les différentes parties d'un taureau, tué lors d'une corrida puis dépecé dans un abattoir, affectent de près ou de loin les destins de divers individus. Enchevêtrement d'intrigues décousues au ton sensiblement surréaliste. Mélange de tension sourde et d'humour sec. Plusieurs images fortes. Interprétation naturelle.

Général
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Carnages (Carnages)

Général Général

Fr. 2002. Drame de moeurs de Delphine Gleize avec Chiara Mastroianni, Lucia Sanchez, Angela Molina.

Les différentes parties d'un taureau, tué lors d'une corrida puis dépecé dans un abattoir, affectent de près ou de loin les destins de divers individus. Enchevêtrement d'intrigues décousues au ton sensiblement surréaliste. Mélange de tension sourde et d'humour sec. Plusieurs images fortes. Interprétation naturelle.

Blessé par un torero lors d'une corrida en Espagne, un taureau encorne son bourreau avant de mourir. La carcasse de l'animal est envoyée à l'abattoir où on la découpe en morceaux. Les yeux sont expédiés à l'université où travaille le chercheur Jacques, qui trompe sa femme, enceinte de quintuplés. Les cornes sont achetées par Rosie, la mère de Jacques, qui vit avec son autre fils, le taxidermiste Luc. Les os sont vendus dans un supermarché où la comédienne Carlotta croisera le chemin du philosophe suicidaire Alexis. Un couple se procure un os pour son chien. Il s'agit des parents de Winnie, une fillette épileptique, élève de l'institutrice Jeanne, dont la mère Alice mange un soir de la viande du taureau au restaurant. Elle meurt peu de temps après. Le don d'un de ses organes permettra d'opérer le torero.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le scénario de ce tableau de moeurs ambitieux est constitué d'un enchevêtrement d'intrigues, sorte de casse-tête narratif orchestré autour du dépeçage d'un taureau. Cet animal va entrer, en pièces détachées, dans la vie des protagonistes dont il bouleversera le destin. Ce dispositif narratif place d'emblée le film sous le signe d'une démarche surréaliste, qui se manifeste notamment dans le ton d'humour sec, noir et absurde, que pratique l'auteure. C'est ce traitement assez original qui impose un semblant de consistance à ce scénario, autrement plutôt décousu. Un peu à la manière de MAGNOLIA, CARNAGES déploie un kaléidoscope de situations singulières où des personnages sont amenés par les circonstances à vivre des moments de crise qui les obligent à confronter les fantômes de leur passé. Une tension sourde suinte de ce ballet qui réunit la vie et la mort dans un pas de deux souvent étrange, se terminant toutefois sur une note d'espoir. Signant son premier long métrage après avoir réalisé plusieurs courts métrages primés, Delphine Gleize démontre une bonne maîtrise technique et une indéniable capacité à créer des images fortes. Les interprètes se glissent avec beaucoup de naturel dans la peau de personnages aux comportements parfois insolites.

Texte : Martin Girard

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