É.-U. 2002. Drame psychologique de Karen Moncrieff avec Agnes Bruckner, David Strathairn, Margaret Colin. Troublée par la séparation de ses parents, une adolescente douée pour l'écriture s'éprend de son professeur. Portrait sombre des tourments de l'adolescence. Vibrant hommage à la littérature. Symbolisme un peu appuyé. Mise en scène dépouillée. Interprétation remarquable de D. Strathairn et A. Bruckner.
Troublée par la séparation de ses parents, une adolescente douée pour l'écriture s'éprend de son professeur. Portrait sombre des tourments de l'adolescence. Vibrant hommage à la littérature. Symbolisme un peu appuyé. Mise en scène dépouillée. Interprétation remarquable de D. Strathairn et A. Bruckner.
Pour son premier long métrage, Karen Moncrieff plonge dans les tourments de l?adolescence tout en dénonçant la duplicité des adultes. À travers une relation de confiance entre une élève et son professeur qui emprunte peu à peu des voies plus ambiguës, la cinéaste dresse un portrait sombre de cet âge difficile, où les figures d?autorité semblent incapables d?assumer correctement leur rôle. Malgré quelques excès mélodramatiques et un symbolisme un peu appuyé, le film présente avec sensibilité la descente aux enfers d?une famille désunie. BLUE CAR se veut également un vibrant hommage à la littérature, en particulier à la poésie. Dans un grand dépouillement visuel - plusieurs scènes se déroulent dans une classe austère ou une maison où suinte l?ennui - et fuyant la superficialité souvent propre à ces récits mettant en scène des adolescents surexcités et entourés de gadgets électroniques, le film évite la mièvrerie, offrant de purs moments d?émotion. Optant pour un jeu tout en subtilité et en retenue, la jeune Agnes Bruckner et l?impeccable David Strathairn livrent de brillantes performances, bien secondés par Margaret Colin dans le rôle d?une mère de famille surmenée.
Texte : André Lavoie