Irl. 2002. Chronique de Jim Sheridan avec Paddy Considine, Samantha Morton, Sarah Bolger. Un jeune couple irlandais, pauvre et traumatisé par la mort de son bébé, vient refaire sa vie à New York avec ses deux fillettes. Histoire inspirante et attachante, bien qu'un peu mélo et schématique. Nombreux moments fort jolis ou touchants. Éléments de réalisme magique. Mise en images soignée. Interprétation sentie.
Un jeune couple irlandais, pauvre et traumatisé par la mort de son bébé, vient refaire sa vie à New York avec ses deux fillettes. Histoire inspirante et attachante, bien qu'un peu mélo et schématique. Nombreux moments fort jolis ou touchants. Éléments de réalisme magique. Mise en images soignée. Interprétation sentie.
En partie autobiographique, cette chronique sur les hauts et les bas d'une petite famille d'immigrants est le fruit d'une collaboration entre Jim Sheridan et ses deux filles. Il s'agit donc d'un projet très personnel à plus d'un titre. D'ailleurs, la sincérité du propos ne fait aucun doute dans cette oeuvre attachante, sertie de nombreux moments fort jolis et touchants. Toutefois, le film brosse un portrait plutôt schématique des difficultés d'adaptation des immigrants, un portrait parfois même idéaliste. Car le vrai drame qui mijote au creux de cette histoire, c'est celui des parents encore traumatisés par la mort accidentelle de leur bébé et tourmentés par une douloureuse culpabilité. À travers leur quête d'un bonheur familial retrouvé, le film se transforme en un inspirant hommage à la vie qui prend parfois l'allure d'un conte baignant dans le réalisme magique. L'intrigue menace parfois de sombrer dans un mélo trop appuyé et les personnages sont dessinés de façon plutôt superficielle, surtout celui du voisin énigmatique. Mais le soin apporté aux images et la qualité de l'interprétation, très sentie, compensent ces faiblesses. À ce titre, une mention spéciale s'impose pour les soeurs Bolger, pleines de fraîcheur et de naturel dans le rôle des fillettes.
Texte : Martin Girard