Fr. 2002. Comédie de moeurs de Claude Duty avec Marina Foïs, Philippe Harel, Annie Gregorio. Un couple parisien stressé par la ville décide de s'acheter un gîte touristique dans un petit village rustique de la Provence. Thème connu développé avec un humour tonique. Dialogues souvent fins et mordants. Personnages délicieusement typés. Contexte bucolique agréable. Comédiens savoureux.
Un couple parisien stressé par la ville décide de s'acheter un gîte touristique dans un petit village rustique de la Provence. Thème connu développé avec un humour tonique. Dialogues souvent fins et mordants. Personnages délicieusement typés. Contexte bucolique agréable. Comédiens savoureux.
On peut sortir le Parisien de Paris, mais pas Paris du Parisien. Telle est en tout cas la constatation que suggère cette histoire de citadins qui vivent un choc culturel en venant s'installer à la campagne. Le thème n'a rien de profondément original, mais cette enfilade d'anecdotes à l'humour tonique procure au spectateur de nombreux petits bonheurs. Au premier chef, mentionnons les dialogues savoureux qui épinglent avec un mélange de finesse et de mordant les travers de ce couple souvent gueulard. Heureusement, les Provençaux n'ont pas non plus la langue dans leur poche, en particulier l'attachante Angélique, la femme à tout faire du gîte, campée de façon irrésistible par Annie Grégorio. La table est donc mise pour de vigoureux échanges, mais dans un climat où prime la bonne humeur. Le scénario n'est pas d'une rigueur exemplaire, mais les péripéties s'enchaînent à un bon rythme et les personnages sont fort habilement typés. Enfin, le contexte bucolique, mis en valeur par une photographie ensoleillée, vient ajouter à l'agrément du spectateur. Marina Foïs excelle dans le rôle de la Parisienne déterminée et emmerdeuse, face à un Philippe Harel qui glisse sans difficulté du citadin angoissé au campagnard décontracté. Parmi les nombreux seconds rôles délicieux, notons celui de Bulle Ogier en mairesse aristocrate.
Texte : Martin Girard