Fr. 2002. Comédie sentimentale de Tonie Marshall avec Catherine Deneuve, William Hurt, Bernard Le Coq. Une écrivaine française qui se rend à New York pour revoir un amour de jeunesse se sent troublée par le photographe qui travaille avec elle. Fantaisie laborieuse et artificielle voulant rendre hommage au film "An Affair to Remember" de Leo McCarey. Réalisation plutôt froide. Peu de chimie entre les deux vedettes.
Une écrivaine française qui se rend à New York pour revoir un amour de jeunesse se sent troublée par le photographe qui travaille avec elle. Fantaisie laborieuse et artificielle voulant rendre hommage au film "An Affair to Remember" de Leo McCarey. Réalisation plutôt froide. Peu de chimie entre les deux vedettes.
Portée par le grand succès de son VÉNUS BEAUTÉ (INSTITUT), Tonie Marshall s'offre en toute liberté une fantaisie sentimentale qui se veut à la fois un hommage à l'actrice Catherine Deneuve (le film a été écrit spécialement pour elle) et au classique hollywoodien de Leo McCarey, AN AFFAIR TO REMEMBER. Malheureusement, c'est plutôt raté. L'ensemble apparaît d'emblée artificiel et laborieux, avec ses références insistantes aux contes de fées et ses digressions censément loufoques ou introspectives, dans lesquelles Deneuve ne semble pas toujours à l'aise. Les développements concernant l'entourage immédiat de l'héroïne n'apportent rien de probant à l'intrigue, retardant le moment attendu de la rencontre avec le photographe américain, incarné par un mélancolique William Hurt. Mais même à ce stade, il n'y a guère de chimie entre les deux vedettes, qui ont pourtant du talent à revendre. Si bien que l'on ne croit pas une seconde à l'amorce d'histoire d'amour vécue par leurs personnages. Le tournage a été perturbé par les attentats du 11 septembre 2001, ce qui explique peut-être que le ton ne soit pas aussi léger que souhaité dans cette soi-disant comédie sentimentale où le rire se fait cruellement rare. La mise en scène plutôt froide de Marshall ne vient pas aider les choses, même si l'ensemble est techniquement au point.
Texte : Louis-Paul Rioux