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Au fil de l'eau

Can. 2002. Comédie dramatique de Jeannine Gagné avec Gabriel Gascon, Margot Campbell, Paul Ahmarani. Lors d'un séjour en forêt, des hommes et des femmes se remémorent leurs souvenirs d'enfance et leurs histoires d'amour. Adaptation plutôt artificielle d'une pièce d'Évelyne de la Chenelière. Scénario oscillant péniblement entre l'absurde et la poésie. Réalisation manquant de souplesse. Interprétation disparate.

Général
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Au fil de l'eau (Au fil de l'eau)

Général Général

Can. 2002. Comédie dramatique de Jeannine Gagné avec Gabriel Gascon, Margot Campbell, Paul Ahmarani.

Lors d'un séjour en forêt, des hommes et des femmes se remémorent leurs souvenirs d'enfance et leurs histoires d'amour. Adaptation plutôt artificielle d'une pièce d'Évelyne de la Chenelière. Scénario oscillant péniblement entre l'absurde et la poésie. Réalisation manquant de souplesse. Interprétation disparate.

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Bernard, Lara, Michel, Rémi et Fabienne pêchent en se remémorant leurs souvenirs d'enfance. Demeurant en retrait, Simon ne se mêle pas à leur conversation. Aucun des six n'aime cette activité, car les responsables de leur camp refusent de leur fournir les hameçons, sous prétexte qu'un homme est tombé dans l'eau en attrapant un poisson. Le lendemain, Rémi annonce à ses cinq camarades qu'il a volé le sifflet du chef de camp; plus personne ne pourra les appeler pour y revenir. Par contre, ils doivent se débrouiller pour se nourrir et passer la nuit en forêt. Peu après, Solange, l'ex-femme de Simon, vient leur réclamer le sifflet. Les campeurs décident alors de la prendre en otage. C'est l'occasion pour Simon de ressasser avec Solange des souvenirs malheureux.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Pour son premier long métrage, Jeannine Gagné signe une adaptation quelque peu artificielle de la pièce «Au bout du fil» d'Évelyne de la Chenelière, dont elle élimine la moitié des personnages, ceux qui restent se voyant attribuer de vrais prénoms, alors qu'on les identifiait à l'origine par des notes et des termes musicaux. Privé de ce parti pris fantaisiste, le scénario oscille péniblement entre l'absurde et la poésie, tout en accusant un certain manque de maturité. Plusieurs thèmes riches, tels l'amour, la justice et la famille, sont souvent abordés selon des points de vue puérils. Bien que les personnages raisonnent comme des enfants, ce n'est pas la vérité qui sort de leur bouche, mais plutôt des lieux communs. Par ailleurs, le ton mi-déclamatoire, mi-enfantin devient rapidement agaçant. De plus, on ne saura jamais si les personnages sont fous ou s'ils prétendent l'être. En outre, la mise en scène réaliste jure avec le lyrisme du texte et trahit par son manque de souplesse les origines théâtrales du projet. Abandonnés en pleine nature, les acteurs se cantonnent dans leur propre méthode de jeu, d'où une interprétation d'ensemble disparate. Heureusement, leur talent se révèle pleinement lors des monologues que chacun livre à tour de rôle.

Texte : Manon Dumais

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