Fr. 2002. Comédie dramatique de Claude Lelouch avec Jeremy Irons, Patricia Kaas, Thierry Lhermitte. Le destin réunit un gentleman cambrioleur qui fait le tour du monde à la voile et une chanteuse qui se produit dans un palace au Maroc. Intrigue éparpillée aux développements forcés, ressassant les thèmes habituels du réalisateur. Mise en scène assurée. Interprétation inégale.
Le destin réunit un gentleman cambrioleur qui fait le tour du monde à la voile et une chanteuse qui se produit dans un palace au Maroc. Intrigue éparpillée aux développements forcés, ressassant les thèmes habituels du réalisateur. Mise en scène assurée. Interprétation inégale.
Claude Lelouch prétend avoir conçu cette histoire d'amour comme un thriller. En fait, son récit se situe à la frontière de plusieurs genres, glissant de la comédie musicale au polar, de l'aventure au surnaturel... Bref, cela fait beaucoup pour un seul film. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Lelouch ne sait plus quoi inventer pour plaire au plus large public possible. Alors, il recycle ses lieux communs (dont son fameux air «chabadabada»). Et ainsi, livrant une réflexion factice sur le rêve (ou le fantasme) et la réalité, de même que sur l'amour et la mort, le réalisateur construit une autre de ses intrigues éparpillées dont il a le secret. La première partie du film s'attache à montrer deux destins en parallèle, l'un se voulant enjoué, l'autre ressemblant plus à un clip promotionnel pour la chanteuse (et non comédienne) Patricia Kaas. Dans la seconde partie, des développements forcés mènent inexorablement à la jonction de ces deux récits, le tout assaisonné d'une série de flash-back manipulant le spectateur, et dont l'unique utilité est de combler l'absence de profondeur de l'entreprise. Comme d'habitude, la distribution se compose d'un ensemble assez hétéroclite d'acteurs chevronnés qui viennent se montrer et profiter des endroits chics filmés par leur cher metteur en scène.
Texte : Christian Depoorter