É.-U. 2002. Comédie de moeurs de Guy Ritchie avec Adriano Giannini, Madonna, Bruce Greenwood. Une femme riche se retrouve naufragée sur une île déserte avec un serviteur qu'elle traitait avec mépris. Remake peu convaincant d'un film de Lina Wertmuller. Aspects satiriques forcés. Réalisation artificielle. Interprétation inégale.
Une femme riche se retrouve naufragée sur une île déserte avec un serviteur qu'elle traitait avec mépris. Remake peu convaincant d'un film de Lina Wertmuller. Aspects satiriques forcés. Réalisation artificielle. Interprétation inégale.
La nécessité de ce remake de la comédie satirique de Lina Wertmuller demeure à démontrer. En effet, le film de Guy Ritchie n'apporte absolument rien de neuf au propos de l'oeuvre originale. Au contraire, on a l'impression que le discours marxiste de l'auteure italienne a été édulcoré dans cette nouvelle version, notamment en raison de légères différences dans la conclusion. Pourtant, le film de Ritchie demeure très fidèle aux grandes lignes de son modèle, y compris dans ses aspects satiriques forcés. On y retrouve donc la même thématique double de la lutte des classes et des sexes dans une fable qui touche à la fois le social et le politique, sur fond d'utopie romantique avortée. Comme pour établir un lien encore plus prononcé avec l'oeuvre de Wertmuller, Ritchie a eu la bonne idée d'engager le fils de Giancarlo Giannini pour reprendre le rôle que ce dernier tenait dans le premier film. Par contre, la décision de confier l'autre rôle principal à Madonna, épouse du réalisateur, s'avère moins heureuse. La chanteuse populaire ne parvient tout simplement pas à faire croire à son personnage. Il faut dire qu'elle n'est pas aidée par une réalisation bâclée qui enfile les scènes de façon mécanique et verse parfois dans un esthétisme de carte postale à peine digne d'un BLUE LAGOON. le résultat d'ensemble est artificiel et rarement crédible.
Texte : Martin Girard