Fr. 2002. Drame sentimental de Laurent Bouhnik avec Agnès Jaoui, Michel Serrault, Nikolaj Coster-Waldau. À Nice, un vieil homme désabusé raconte à une jeune fille l'intense mais brève passion d'une femme vertueuse pour un joueur compulsif au début du XXe siècle. Adaptation libre et actualisée du roman de Stefan Zweig. Récit entrelaçant habilement des épisodes se déroulant à trois époques différentes. Réalisation luxueuse mais plutôt empesée. Interprétation dans le ton.
À Nice, un vieil homme désabusé raconte à une jeune fille l'intense mais brève passion d'une femme vertueuse pour un joueur compulsif au début du XXe siècle. Adaptation libre et actualisée du roman de Stefan Zweig. Récit entrelaçant habilement des épisodes se déroulant à trois époques différentes. Réalisation luxueuse mais plutôt empesée. Interprétation dans le ton.
Adaptation très libre du roman de l?écrivain autrichien Stefan Zweig, 24 HEURES DE LA VIE D?UNE FEMME du cinéaste français Laurent Bouhnik propose une vision à la fois actuelle et passéiste de la rencontre brève mais intense entre une aristocrate vertueuse et un joueur compulsif. Le réalisateur se révèle habile à entremêler les intrigues des trois différentes époques et à souligner les récurrences morales, sociales et psychologiques qui les traversent, dont l?obsession destructrice pour les jeux de hasard. Le film expose les déchirements de la passion, mais d'une manière un peu désincarnée, en raison du classicisme éculé de la mise en scène, d'une utilisation encombrante de la voix off et d'une musique envahissante. Heureusement, une direction artistique soignée, où la beauté des décors rivalise avec celle des costumes, nous fait oublier le caractère parfois artificiel de cette adaptation. Dans la peau de Marie Collins-Brown, Agnès Jaoui propose une audacieuse performance à contre-emploi, rompant avec une série de personnages contemporains au regard souvent cynique.
Texte : André Lavoie