Fr. 2001. Thriller de Ariel Zeïtoun, Julien Seri avec Maher Kamoun, Charles Perriere, Laurent Piemontesi. Sept jeunes des banlieues adeptes de prouesses acrobatiques urbaines cambriolent sept médecins pour payer la greffe cardiaque d'un gamin mourant. Récit simpliste et démagogique. Ton mélodramatique. Réalisation vigoureuse. Cascades spectaculaires. Interprétation peu nuancée.
Sept jeunes des banlieues adeptes de prouesses acrobatiques urbaines cambriolent sept médecins pour payer la greffe cardiaque d'un gamin mourant. Récit simpliste et démagogique. Ton mélodramatique. Réalisation vigoureuse. Cascades spectaculaires. Interprétation peu nuancée.
Yamakasi est un terme d'origine zaïroise qui signifie «Esprit fort, corps fort, homme fort». Les sept tenants de cette nouvelle discipline sportive et spirituelle ont été découverts en 1997 par l'omniprésent Luc Besson, qui les a employés trois ans plus tard dans une scène de TAXI 2. Et maintenant, ils deviennent vedettes à part entière d'un film d'action, dont l'intrigue a été imaginée par Besson et Charles Perriere, un des membres du groupe. Il va de soi que le film vaut essentiellement pour les cascades spectaculaires et les numéros de haute voltige des très agiles Yamakasi, bien servis par une réalisation vigoureuse qui ménage un suspense assez soutenu. Mais l'histoire, d'un simplisme navrant, emprunte un ton mélodramatique vite indigeste. Plus grave encore, dans le but manifeste de rallier le public des jeunes laissés-pour-compte des banlieues françaises, à grands coups de tonitruantes chansons hip-hop au contenu revendicateur, les auteurs versent dans la plus pure démagogie, en incitant ces défavorisés à devenir des héros en dévalisant les riches, tous dépeints dans le film de façon outrageusement caricaturale comme des profiteurs méprisants et hypocrites. D'ailleurs, l'interprétation est à l'avenant, dénuée de toute nuance.
Texte : Louis-Paul Rioux