É.-U. 2001. Comédie dramatique de Miguel Arteta avec Jennifer Aniston, Jake Gyllenhaal, John C. Reilly. Pour pimenter sa vie ennuyeuse, une employée d'un magasin à rayons d'une petite ville du Texas trompe son mari avec un jeune caissier tourmenté. Récit bien écrit déjouant constamment les attentes du spectateur. Climat déprimant. Réalisation fonctionnelle. Bonne interprétation.
Pour pimenter sa vie ennuyeuse, une employée d'un magasin à rayons d'une petite ville du Texas trompe son mari avec un jeune caissier tourmenté. Récit bien écrit déjouant constamment les attentes du spectateur. Climat déprimant. Réalisation fonctionnelle. Bonne interprétation.
Encouragés par le succès d'estime de l'étonnant CHUCK & BUCK, le réalisateur Miguel Arteta et le scénariste-acteur Mike White refont de nouveau équipe pour concevoir et illustrer une autre histoire peu banale et bien écrite, qui parvient encore une fois à surprendre. Débutant sur une trame sentimentale plutôt convenue, THE GOOD GIRL bifurque ensuite vers des avenues plus tordues, voire sordides, déjouant constamment les attentes du spectateur. Pour se terminer sur une note éminemment morale (d'où le titre), qui apparaît pour le moins ironique au vu de tout ce qui a précédé. La mise en scène d'Arteta manque toutefois d'audace et de variété, se contentant d'être purement fonctionnelle. Par contre, le réalisateur parvient à créer avec habileté un climat franchement déprimant, reflétant avec acuité l'ennui profond et l'avenir bouché des habitants d'une petite ville texane où il ne se passe jamais rien et où il pleut constamment. Jennifer Aniston sait rendre avec beaucoup d'aplomb les émotions complexes de son personnage insatisfait, qui se retrouve parfois dans des situations assez embarrassantes. À ses côtés, Jake Gyllenhaal est convaincant en jeune névrosé obsessif et le toujours fiable John C. Reilly passe efficacement de la nonchalance à la fébrilité.
Texte : Louis-Paul Rioux