Fr. 2001. Comédie dramatique de Laurent Heynemann avec Jacques Villeret, Lorant Deutsch, Barbara Schulz. Un fonctionnaire déprimé raccompagne au Maroc un jeune sans-papier qui est pourtant né en France. Fable initiatique légère sur fond d'aventures. Prémisse extravagante. Développements en dents de scie. Mise en scène appliquée. Beaux paysages. Bons interprètes.
Un fonctionnaire déprimé raccompagne au Maroc un jeune sans-papier qui est pourtant né en France. Fable initiatique légère sur fond d'aventures. Prémisse extravagante. Développements en dents de scie. Mise en scène appliquée. Beaux paysages. Bons interprètes.
Laurent Heynemann n'avait pas tourné pour le cinéma depuis le remarqué LA VIEILLE QUI MARCHAIT DANS LA MER, en 1991. Son retour était d'autant plus attendu que son nouveau film est une adaptation du prix Goncourt 1994. Ici, Heynemann s'intéresse à des personnages gentiment excentriques qu'il plonge dans des situations singulières. Malheureusement, la mise en scène, au demeurant appliquée, n'a pas la verve nécessaire pour permettre au film d'assumer pleinement sa prémisse extravagante et souligner la charge à la fois ironique et subversive de son récit. Ainsi privé de cet ingrédient essentiel, le film n'arrive pas à prendre son envol et ne convainc jamais tout à fait, ni dans sa volonté d'offrir une fable initiatique, ni dans la description des personnages et de leurs motivations. Le seul intérêt véritable de cette oeuvre, à part sa dimension exotique (et un peu carte postale) qui permet d'exploiter les beautés naturelles du Maroc, est l'interprétation de Jacques Villeret. En effet, l'acteur fait preuve encore une fois d'une grande aisance et d'une belle sensibilité. Ses deux jeunes acolytes ne s'en tirent pas trop mal en essayant de demeurer à la hauteur.
Texte : Carlo Mandolini