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Le Triomphe de l'amour (The Triumph of Love)

G.-B. 2001. Comédie de moeurs de Clare Peploe avec Mira Sorvino, Ben Kingsley, Fiona Shaw. Pour gagner l'affection d'un jeune noble misogyne, une princesse se déguise en homme. Adaptation vivante mais trop sage d'une pièce de Marivaux. Réalisation sans grande surprise. Beaux décors naturels. Interprétation parfois artificielle.

Général
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Le Triomphe de l'amour (The Triumph of Love)

Général Général

G.-B. 2001. Comédie de moeurs de Clare Peploe avec Mira Sorvino, Ben Kingsley, Fiona Shaw.

Pour gagner l'affection d'un jeune noble misogyne, une princesse se déguise en homme. Adaptation vivante mais trop sage d'une pièce de Marivaux. Réalisation sans grande surprise. Beaux décors naturels. Interprétation parfois artificielle.

Année :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Paramount
Quand une jolie princesse tombe amoureuse du jeune noble Agis, réputé pour sa misogynie, elle décide de se déguiser en homme pour l'approcher. Étant le véritable héritier du trône, Agis déteste la princesse sans jamais l'avoir rencontrée. La jeune régente est pourtant prête à rectifier cette injustice. C'est donc sous les traits masculins de Phocion qu'elle l'approche et gagne son amitié, tout en courtisant Léontine, la maîtresse des lieux, afin d'obtenir son hospitalité. Léontine dépend néanmoins de son frère, le philosophe Hermocrates, et ce dernier flaire tout de suite la supercherie. Pour le charmer à son tour, Phocion devient alors Aspasie et c'est sous cette identité que la princesse se déclare à Agis, qui lui rend son amour. Mais elle lui doit toute la vérité...

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans cette adaptation d'une pièce de Marivaux, des personnages aux prénoms appartenant à la Grèce antique se chassent et se croisent en costumes du XVIIIe siècle, sur le terrain d'une grande villa italienne où apparaissent parfois des spectateurs d'aujourd'hui, venus assister à la représentation théâtrale de leurs ébats. C'est dire que le film mélange les époques et les styles d'une façon qui se veut originale. Dommage alors qu'au bout du compte, il donne quand même l'impression de manquer d'audace. Le problème réside en partie dans le traitement trop révérencieux et classique du texte, dont Clare Peploe préfère respecter la lettre (traduite en anglais) et la cadence (périmée) plutôt que de le rendre crédible, actuel, touchant ou réellement drôle. Pourtant, le récit permettait de fines observations sur les rôles amoureux et l'identité sexuelle, des sujets éminemment contemporains. La mise en scène a beau se montrer vive et souple, elle capte mieux la beauté des décors qu'elle ne souligne la tension érotique ou émotive entre les personnages. Bref, l'ensemble ne se départit jamais de ce je-ne-sais-quoi d'artificiel dont souffrent tant d'adaptations théâtrales au cinéma. Cet exercice de style rappelle certaines opérettes au charme suranné et l'interprétation souvent forcée ne fait qu'accentuer cette impression.

Texte : Johanne Larue

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