It. 2001. Drame de moeurs de Ferzan Ozpetek avec Margherita Buy, Stefano Accorsi, Serra Yilmaz. Après la mort accidentelle de son mari, une femme découvre qu'il avait une liaison avec un homme. Intrigue valsant entre le mélodrame, la comédie de moeurs et l'étude psychologique. Traitement sincère et attachant, bien qu'assez superficiel. Réalisation adéquate. Interprétation chaleureuse et sensible.
Après la mort accidentelle de son mari, une femme découvre qu'il avait une liaison avec un homme. Intrigue valsant entre le mélodrame, la comédie de moeurs et l'étude psychologique. Traitement sincère et attachant, bien qu'assez superficiel. Réalisation adéquate. Interprétation chaleureuse et sensible.
Hésitant entre le mélodrame et la comédie de moeurs, valsant entre le «soap-opera» et l'étude psychologique sérieuse et sincère, TABLEAU DE FAMILLE est un film à la fois attachant et frustrant. Attachant, car il décrit avec conviction et sensibilité la confrontation de deux êtres éplorés que tout oppose, sinon le fait d'avoir eu et perdu le même amant, et qui vont progressivement se rapprocher pour mieux vivre leur deuil. Frustrant, car le récit de cette rencontre souvent émouvante est délayé dans un portrait de groupe qui rassemble une kyrielle de personnages secondaires tous dessinés de façon schématique. Un après l'autre, chacun vient faire son petit tour de piste, vivant une crise qui sera plus ou moins résolue à la fin du film. Pavé de bonnes intentions, ce tableau de famille superficiel s'enferme trop souvent dans les lieux communs et les scènes à faire, sans surprendre ou déranger le spectateur dans ses attentes. Le résultat demeure pourtant agréable, car les interprètes y mettent beaucoup de coeur, en particulier la touchante Margherita Buy. La réalisation est également séduisante dans sa façon de contraster l'univers aseptisé d'Antonia avec le monde chaleureux et bohème de Michele. Au final, une oeuvre sympathique mais inégale.
Texte : Martin Girard