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Sur mes lèvres

Fr. 2001. Drame psychologique de Jacques Audiard avec Emmanuelle Devos, Vincent Cassel, Olivier Gourmet. Une employée d'agence immobilière atteinte de surdité s'attache à un ex-prisonnier qui s'apprête à voler un petit malfrat. Réflexion judicieuse sur la vie moderne doublée d'un étonnant portrait de femme. Intrigue de film noir habilement menée. Réalisation minutieuse et stylisée. Interprétation sensible.

13 ans + (violence)
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Sur mes lèvres (Sur mes lèvres)

13 ans + (violence) 13 ans + (violence)

Fr. 2001. Drame psychologique de Jacques Audiard avec Emmanuelle Devos, Vincent Cassel, Olivier Gourmet.

Une employée d'agence immobilière atteinte de surdité s'attache à un ex-prisonnier qui s'apprête à voler un petit malfrat. Réflexion judicieuse sur la vie moderne doublée d'un étonnant portrait de femme. Intrigue de film noir habilement menée. Réalisation minutieuse et stylisée. Interprétation sensible.

Année :
Durée :
Réalisation :
Photographie :
Musique :
Montage :
Pays :
Distributeur :
Christal Films
Récompenses
Employée dans une société immobilière, Carla Behm est une femme dans la trentaine peu attirante, coincée et souffrant de surdité. Depuis des années, elle abat un travail considérable pour un salaire de misère, tout en devant supporter les moqueries de ses collègues masculins. Un jour, son patron constate que l'épuisement la guette. Il lui propose alors d'engager un stagiaire pour l'assister. En charge du recrutement, Carla tombe sous le charme de Paul Angeli, un ex-prisonnier âgé de 25 ans. Elle décide donc de l'embaucher, même s'il n'a absolument pas les compétences pour le poste. Une curieuse alliance se forme entre eux, qui se traduit par un projet de cambriolage dans une boîte de nuit, pour lequel Paul tire profit de la capacité de Carla de lire sur les lèvres.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec ce troisième film (après REGARDE LES HOMMES TOMBER et UN HÉROS TRÈS DISCRET), Jacques Audiard se place parmi les cinéastes français les plus doués de sa génération. Un peu à la manière de Hitchcock, ses oeuvres sondent le comportement humain dans ses plus sombres recoins. Ici, il opère une réflexion judicieuse sur la vie moderne effrénée et aliénante. Il double la mise en offrant par ricochet l'étonnant portrait d'une femme seule qui se fait exploiter par ses collègues mâles et machos, tout en supportant mal le handicap de sa surdité. Jusque-là, le film est une étude psychologique où Audiard suggère les états d'âmes par la précision de sa réalisation stylisée, utilisant avec intelligence les images et surtout la bande sonore très modulée pour traduire la perception auditive de la protagoniste. Puis, avec l'arrivée de l'ex-prisonnier, le récit bascule dans une intrigue de film noir habilement menée, même si certains éléments de celle-ci semblent plutôt conventionnels. Le film oscille alors constamment entre les deux mondes, permettant au spectateur de suivre une véritable évolution psychologique chez les deux personnages, interprétés avec justesse et sensibilité par Emmanuelle Devos et Vincent Cassel.

Texte : André Caron

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