Strass
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Strass

G
2001
Une équipe de documentaristes filme le déroulement d'un cours de théâtre donné par un professeur aux méthodes controversées.
Portrait saisissant des rapports de force maître-élèves. Exercice de style habile mais quelque peu forcé. Traitement volontairement imparfait. Interprétation nerveuse et réaliste.

L'avis de Mediafilm

Vingtième opus à porter le sceau Dogma 95 et premier film belge à embrasser cette doctrine ascétique, STRASS se réclame aussi d'une autre production wallone qui avait fait école dans le genre faux documentaire, le dérangeant C'EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ VOUS. À la différence que ce dernier poussait plus loin les limites de l'humour noir et des scènes-chocs. Néanmoins, STRASS aurait aussi bien pu s'intituler «Stress». En effet, Lannoo dresse ici un portrait saisissant des rapports de force entre un maître tortionnaire et mythomane qui abuse de son pouvoir sur ses élèves (surtout les femmes). Il en découle un exercice de style plutôt habile, mais quelque peu forcé, où la docu-fiction montre ses limites, en particulier dans la fameuse scène d'agression sexuelle, plutôt invraisemblable en raison d'un montage trop apparent par rapport à la prétendue méthode utilisée par l'équipe (fictive) de documentaristes. L'impression de faux reality show s'avère cependant réussie, avec toutes les imperfections techniques d'un tournage vidéo à l'arraché que suppose le genre. La troupe de comédiens livre une interprétation fort réaliste mais passablement nerveuse, qui risque d'agacer certains spectateurs.

Jean Beaulieu

Synopsis

Année

2001

Genre

Comédie satirique

Durée

90 min.

Origine

Belgique