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Satin rouge

Tun. 2001. Comédie dramatique de Raja Amari avec Hiam Abbass, Hend El Fahem, Maher Kamoun. Issue d'une famille traditionaliste, une veuve s'affirme en découvrant les plaisirs de la danse du ventre dans un cabaret de Tunis. Portrait intéressant aux réflexions subtiles sur la condition des femmes musulmanes. Quelques faiblesses dans l'écriture. Réalisation plutôt sage. Interprétation éclatante de H. Abbass.

Général
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Satin rouge (Satin rouge)

Général Général

Tun. 2001. Comédie dramatique de Raja Amari avec Hiam Abbass, Hend El Fahem, Maher Kamoun.

Issue d'une famille traditionaliste, une veuve s'affirme en découvrant les plaisirs de la danse du ventre dans un cabaret de Tunis. Portrait intéressant aux réflexions subtiles sur la condition des femmes musulmanes. Quelques faiblesses dans l'écriture. Réalisation plutôt sage. Interprétation éclatante de H. Abbass.

Année :
Réalisation :
Lilia mène une vie rangée à Tunis où elle élève seule sa fille Salma depuis la mort de son mari. Soupçonnant l'adolescente de sortir le soir avec un musicien plutôt que de réviser ses leçons chez une amie, elle décide de l'espionner. Ce faisant, Lilia aboutit dans un cabaret un peu mal famé, où elle fait la connaissance de Folla, une danseuse délurée qui la convainc de s'adonner aux plaisirs de la danse orientale. D'abord réticente, Lilia se laisse gagner par cette nouvelle activité nocturne, où elle finit par exceller, tout en préservant tant bien que mal sa façade de couturière sans histoire le jour. Peu après, elle se laisse séduire par Chokri, percussionniste au cabaret, sans savoir qu'il est le fiancé de sa fille. Lorsqu'elle l'apprend, Lilia se trouve à l'heure des choix.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Certains films dissimulent sous des apparences anodines un sujet à portée sociale. C'est le cas de ce premier long métrage d'une jeune cinéaste tunisienne formée en France qui, visiblement, filme en connaissance de cause. Si on peut reprocher à la réalisatrice-scénariste de tourner les coins ronds en ce qui a trait aux développements de l'intrigue et à idéaliser un peu la confrontation des affects, il demeure que SATIN ROUGE propose une étude divertissante, et plus subtile qu'il n'y paraît, d'une certaine émancipation des femmes arabes. En effet, le climat d'amoralité non condamnée dans lequel baigne le film surprend quelque peu de la part d'une production de cette région du monde. Le traitement demeure toutefois relativement sage pour un spectateur occidental (on est loin du BELLE DE JOUR de Luis Buñuel). Par contre, pour une fois, les transformations progressives de l'héroïne ne se soldent pas par un échec, mais par la prise de conscience assumée qu'une musulmane dans la quarantaine a encore à espérer de la vie autre chose que l'état de quasi servitude que son entourage lui prédestine. Et pour soutenir cette thèse de façon éclatante, l'actrice Hiam Abbass offre une performance physique étonnante, tout en laissant poindre une sensibilité à fleur de peau.

Texte : Jean Beaulieu

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