L’AVIS DE MEDIAFILM

En 1975, dans le film original de Norman Jewison, le concept vaguement futuriste du sport extrême qu'est le Rollerball pouvait paraître comme une idée visionnaire. Mais aujourd'hui, ledit concept n'a plus aucun effet de nouveauté dans ce remake qui reprend le même point de départ mais au sein d'une intrigue passablement différente. L'action se situe dans un futur proche mais indéterminé et prend place dans différents pays d'Asie centrale sous le règne de fictifs régimes fascistes. Ainsi, le film baigne dans un étrange climat de vague anticipation où le capitalisme sauvage triomphe. Mais tout ce que le sujet peut contenir d'éléments critiques sur ces sociétés corrompues, assoiffées de profit et de violence, n'est qu'un prétexte commode pour déployer une histoire assez rudimentaire de bons et de méchants, avec complot et vengeance à la clé. Il en résulte un véritable salmigondis d'éléments recyclés, pompés à gauche et à droite dans les films de série B. L'intrigue est construite de façon assez boiteuse et la réalisation, pour musclée qu'elle soit, demeure trop chaotique pour compenser ce manque de rigueur du scénario. Les interprètes jouent avec vigueur mais sans nuances.

Texte : Martin Girard