Can. 2001. Drame social de Dominic Gagnon, Robert Morin, Richard Jutras avec Simon Bessette, Samer Fawaz, Hugo Plouffe. Huit adolescents adeptes de combats au pistolet «paint ball» participent à un reality show sur le thème des comportements guerriers. Projet bancal et inabouti oscillant entre documentaire et film d'action. Réalisation dynamique mais parfois brouillonne. Jeunes à l'aise devant la caméra.
Huit adolescents adeptes de combats au pistolet «paint ball» participent à un reality show sur le thème des comportements guerriers. Projet bancal et inabouti oscillant entre documentaire et film d'action. Réalisation dynamique mais parfois brouillonne. Jeunes à l'aise devant la caméra.
À l'origine, ce projet de la productrice Arlette Dion avait pour objectif d'explorer le thème de la masculinité à travers trois courts essais réalisés par des cinéastes de générations différentes. Pour des raisons obscures, ces derniers se sont désistés et le projet a été repris au vol par un nouveau trio, à savoir Dominic Gagnon (Anchorage, Beluga Crash Blues), Richard Jutras (Mémoire d'une délinquance, Pawn Shop) et le vétéran Robert Morin (Requiem pour un beau sans coeur, Quiconque meurt, meurt à douleur). Sous leur gouverne, l'essai sociologique initialement prévu s'est transformé en réflexion sur la manipulation de la vérité par les médias à travers une dénonciation des reality shows. Mais en l'état, il s'agit d'une oeuvre bancale et somme toute superficielle, oscillant entre documentaire et film d'action pour ados, avec chansons du groupe hip hop Dubmatique à la clé. Certes, il s'agit d'une expérience déstabilisante pour le spectateur qui doit constamment démêler le vrai du faux, mais au bout du compte, l'analyse des comportements virils s'avère inaboutie, tout comme l'exercice de manipulation, qui ne mène nulle part. Bien que parfois brouillonne, la réalisation demeure dynamique et les participants sont à l'aise devant la caméra.
Texte : Louis-Paul Rioux