É.-U. 2001. Drame de moeurs de Lasse Hallstrom avec Kevin Spacey, Julianne Moore, Judi Dench. Déboussolés par diverses épreuves familiales, un père, sa fillette et sa tante s'efforcent de panser les blessures de leur passé. Récit plutôt lent et austère mais non sans poésie. Création d'atmosphère enveloppante à souhait. Ensemble d'une belle qualité esthétique. Jeu sobre et nuancé de K. Spacey.
Déboussolés par diverses épreuves familiales, un père, sa fillette et sa tante s'efforcent de panser les blessures de leur passé. Récit plutôt lent et austère mais non sans poésie. Création d'atmosphère enveloppante à souhait. Ensemble d'une belle qualité esthétique. Jeu sobre et nuancé de K. Spacey.
Campée dans des paysages terre-neuviens d'une beauté sauvage spectaculaire, cette histoire baigne dans un lourd climat de secrets tapis comme des fantômes au plus profond de l'âme de ses personnages. Un hiver qui semble éternel, un village sur une île au bout du monde, une maison sur une falaise retenue par des câbles, voilà le contexte ô combien métaphorique dans lequel se déploie la trame psychologique de ce film. Aux prises avec les démons d'un dur passé familial, chaque protagoniste est à la recherche d'une purification rédemptrice qui prendra, selon chacun, des formes différentes. Lent et passablement anecdotique, le scénario se ressent beaucoup de son origine littéraire, avec pour résultat un style narratif quelque peu empesé qui nuit à l'adhésion du spectateur. Il faut dire aussi que le réalisateur a énormément misé sur la création d'atmosphère, avec des résultats d'ailleurs souvent impressionnants. Le film est d'une belle qualité plastique et possède plusieurs images d'une indéniable poésie. Kevin Spacey livre une performance magnifiquement nuancée et sensible, tout comme Judi Dench. Malgré son talent, Julianne Moore a plus de difficulté à faire croire à son personnage.
Texte : Martin Girard