É.-U. 2001. Drame d'horreur de Victor Salva avec Gina Philips, Justin Long, Jonathan Breck. De passage dans une région rurale, deux jeunes sont pris en chasse par un être étrange et sanguinaire. Péripéties délicieusement angoissantes au début, mais ensuite plus banales. Technique au point. Jeunes interprètes convaincus.
De passage dans une région rurale, deux jeunes sont pris en chasse par un être étrange et sanguinaire. Péripéties délicieusement angoissantes au début, mais ensuite plus banales. Technique au point. Jeunes interprètes convaincus.
Débutant par une scène qui évoque le DUEL de Steven Spielberg, JEEPERS CREEPERS s'engage ensuite habilement sur les sentiers d'un suspense qui distille ses frissons en suggérant l'horreur de façon à maintenir le spectateur dans un état d'expectative. Tant et aussi longtemps que l'auteur réussit à nourrir ce climat oppressant sans trop lever le voile sur la nature de la bête monstrueuse qui poursuit les deux protagonistes, son film s'avère efficace et délicieusement angoissant. Mais dès que le réalisateur abandonne ce parti pris de mystère, il tombe à pieds joints dans les ornières du film d'horreur de série B avec son monstre plus grotesque que terrifiant. Or, à partir du moment où il ne fait plus peur, le film peut difficilement nous faire oublier ses invraisemblances et le caractère artificiel de ses développements narratifs. Techniquement, l'ensemble demeure néanmoins solide de bout en bout. Toutefois, on peut là encore préférer le traitement visuel de la première moitié, baignée dans une lumière du jour où l'horreur s'avère plus insolite et inusitée que dans la noirceur nocturne du deuxième acte. Les interprètes jouent avec conviction des personnages qui ne brillent pas toujours par leur clairvoyance face au danger.
Texte : Martin Girard