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Le Voyage de Morvern Callar (Morvern Callar)

G.-B. 2001. Drame de moeurs de Lynne Ramsay avec Samantha Morton, Kathleen McDermott, Raife Patrick Burchell. À la suite du suicide de son petit ami, une jeune Écossaise désaxée part en voyage en Espagne avec une copine. Récit insolite prenant l'allure d'une rêverie éveillée. Atmosphère souvent glauque. Touches poétiques. Réalisation évocatrice. Interprétation nuancée de S. Morton.

13 ans +
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Le Voyage de Morvern Callar (Morvern Callar)

13 ans + 13 ans +

G.-B. 2001. Drame de moeurs de Lynne Ramsay avec Samantha Morton, Kathleen McDermott, Raife Patrick Burchell.

À la suite du suicide de son petit ami, une jeune Écossaise désaxée part en voyage en Espagne avec une copine. Récit insolite prenant l'allure d'une rêverie éveillée. Atmosphère souvent glauque. Touches poétiques. Réalisation évocatrice. Interprétation nuancée de S. Morton.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Morvern Callar, une jeune Écossaise dans la vingtaine, découvre que son petit ami James s'est tué en se tailladant le poignet dans leur cuisine. Il a laissé derrière lui un peu d'argent et le manuscrit de son premier roman. Au lieu de rapporter ce suicide, Morvern fait comme si de rien n'était; elle fête avec ses amis le soir et se présente le lendemain au supermarché où elle travaille. À sa copine Lanna, elle dit simplement que James l'a quittée. Dans les jours qui suivent, Morvern se débarrasse du corps et expédie le manuscrit à un éditeur en y apposant sa propre signature. Elle invite ensuite Lanna à l'accompagner pour un séjour en Espagne, en payant les frais avec l'argent laissé par James. Entre temps, la jeune femme apprend que l'éditeur est intéressé par le roman.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Au demeurant plutôt mince, ce récit insolite est prétexte à une création d'atmosphère souvent glauque et pénétrante qui vise à nous plonger dans l'état d'esprit presque catatonique de l'héroïne, au lieu de nous faire comprendre sa psychologie. Pour y parvenir, la réalisatrice adopte rigoureusement le point de vue de celle-ci, sans détachement, invitant ainsi le spectateur à partager ses impressions confuses et sa perception décalée de la réalité. En ce sens, le film prend l'allure d'une rêverie éveillée, aux accents parfois cauchemardesques, une impression renforcée par certains détails bizarres ou macabres. Ce parti pris narratif et stylistique est particulièrement fort dans la première partie, celle se déroulant dans le contexte froid et austère de l'Écosse. L'épisode situé en Espagne apparaît sensiblement moins envoûtant sur le plan de l'atmosphère, moins troublant et finalement moins poétique. Dans l'ensemble toutefois, la réalisation technique demeure très maîtrisée. La cinéaste se montre particulièrement adroite pour créer des images et des ambiances sonores étranges à partir d'éléments au demeurant banals et ordinaires. Pièce maîtresse de ce portrait de femme déroutant, la talentueuse Samantha Morton réussit à exprimer toute une gamme d'émotions à travers un personnage pourtant laconique et opaque.

Texte : Martin Girard

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