Go to main content
5

Le Majestic (The Majestic)

É.-U. 2001. Drame de Frank Darabont avec Jim Carrey, Laurie Holden, Martin Landau. En 1951, un scénariste sur la liste noire perd la mémoire et aboutit dans une petite ville où il est pris pour un soldat que l'on croyait mort à la guerre. Fable morale aux messages lourdement assénés. Récit mièvre et manipulateur. Réalisation classique. Images soignées. Interprétation compétente.

Général
5

Le Majestic (The Majestic)

Général Général

É.-U. 2001. Drame de Frank Darabont avec Jim Carrey, Laurie Holden, Martin Landau.

En 1951, un scénariste sur la liste noire perd la mémoire et aboutit dans une petite ville où il est pris pour un soldat que l'on croyait mort à la guerre. Fable morale aux messages lourdement assénés. Récit mièvre et manipulateur. Réalisation classique. Images soignées. Interprétation compétente.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Warner Bros.
En 1951, le scénariste hollywoodien Peter Appleton se voit accusé à tort d'être communiste. Fuyant les auditions du comité des activités antiaméricaines, il est victime d'un accident de la route qui le rend amnésique. Echoué sur une plage près de la petite ville de Lawson, Peter est recueilli par les sympathiques habitants. Or, Harry Trimble, le propriétaire de l'ancien cinéma local, le Majestic, est convaincu qu'il s'agit de son fils Luke, porté disparu durant la Deuxième Guerre mondiale. Toute la ville est en liesse, y compris Adele, la fiancée du vrai Luke. Peu après, le scénariste amnésique entreprend de remettre à neuf le Majestic, avec l'aide de toute la population. Mais au moment où la mémoire lui revient, il est arrêté par les agents fédéraux qui l'ont finalement retracé.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après The Shawshank Redemption et The Green Mile, deux adaptations réussies de récits carcéraux de Stephen King, Frank Darabont met en scène avec beaucoup moins de bonheur une fable morale qui cherche maladroitement à recréer l'esprit humaniste et le ton naïf des films de Frank Capra. De fait, la réalisation se veut très classique, ce qui se traduit par de belles images soignées, mais au service d'un récit trop mièvre et manipulateur. Sur fond de romance convenue et d'hommage à la magie du septième art (qui se voudrait aussi émouvant que celui de Cinema Paradiso), le film assène lourdement ses messages sur le courage, l'intégrité et la défense des libertés individuelles. Sans oublier un éloge appuyé du patriotisme américain, au sein d'une communauté qui renaît peu à peu après avoir perdu plusieurs de ses enfants à la guerre. Mais lorsque les auteurs posent un regard révisionniste sur le maccarthysme, en donnant l'impression aux jeunes d'aujourd'hui qu'il s'agissait presque d'une bouffonnerie, alors que nombre de vies ont été brisées par cette honteuse chasse aux sorcières, l'agacement laissera place à l'indignation chez certains spectateurs. L'interprétation s'avère compétente bien que souvent sirupeuse.

Texte : Louis-Paul Rioux

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3