É.-U. 2001. Drame de Rod Lurie avec Robert Redford, James Gandolfini, Mark Ruffalo. Un général incarcéré dans une prison militaire mène une rébellion afin de destituer le tyrannique directeur. Scénario manichéen truffé d'invraisemblances. Démonstration appuyée de patriotisme et de propagande militaire. Scène finale spectaculaire. Bonne prestation de R. Redford.
Un général incarcéré dans une prison militaire mène une rébellion afin de destituer le tyrannique directeur. Scénario manichéen truffé d'invraisemblances. Démonstration appuyée de patriotisme et de propagande militaire. Scène finale spectaculaire. Bonne prestation de R. Redford.
Cette réalisation de Rod Lurie, un gradué de l'académie militaire de West Point, s'apparente à une longue pub pour les forces armées américaines. Écrit par la recrue David Scarpa et le vétéran Graham Yost (SPEED, MISSION TO MARS), le scénario de THE LAST CASTLE est truffé d'invraisemblances. Ainsi, en trop peu de temps, le général prisonnier transforme des criminels violents en bons petits soldats et dirige cette mutinerie comme une partie d'échecs, la métaphore du film. Par ailleurs, on a droit à une démonstration appuyée de patriotisme, avec drapeau américain flottant au dernier plan, et de propagande militaire éhontée. Faisant fi de toute subtilité, les auteurs ont créé un drame manichéen où les «gentils» prisonniers font la guerre au «méchant» directeur de la prison, surnommée le château. L'incroyable scène finale, qui ressemble à un combat médiéval, est toutefois spectaculaire grâce aux effets spéciaux et aux armes de fortune, dont une étonnante catapulte. Dans le rôle unidimensionnel du directeur, James Gandolfini est tout de même efficace, mais Mark Ruffalo manque de crédibilité en traître repenti. Heureusement, la solide prestation de Robert Redford donne une certaine classe au film.
Texte : Manon Dumais